
Incendies volontaires pouvant mettre des vies en danger, actes de sabotage, dégradations entraînant un grave risques de pollution, la zone de l’usine du Sud, est le théâtre d’opérations de guérilla menée par des individus. Pour l’heure, ils ne sont identifiés, mais les actes commis sont graves et ont pour cible des bâtiments, du matériel et des équipements liés à l’exploitation de la mine. Dans un communiqué, la province Sud indiquait hier que « la nuit dernière, sur le site de la mine de Goro, des individus ont incendié volontairement une partie de l’atelier, des bureaux, un stock de pneus et le stock d’huile de la mine.
En conséquence, ce matin, une pollution a été observée par l’hélicoptère de la sécurité civile, sur les hauteurs de la rivière KWE. Cette pollution pourrait potentiellement impacter le cours d’eau jusqu’à l’embouchure de la Baie de KWE et se déverser dans le lagon« .
La province Sud indiqué avoir déposé plainte.
De son côté, dans un communiqué, Vale dénonçait « des actes prémédités et d’une extrême violence ».

Côté presse nationale, les événements étaient couverts par Ouest France, ou encore par le Figaro et Le Monde. (cliquer sur les liens pour accéder aux articles)
Cette situation, qui s’accompagne de divers délits et autres actes criminels, à la rivière Bleue, à la Serpentine de Kouaoua ou contre du matériel de protection civile à La Foa, est d’une gravité sans précédent depuis les événements de 1984.
Symptomatique a été la destruction des locaux des Scouts au Mont Dore : la volonté que tout peut être saccagé, brûlé, détruit, sans respect pour quelque valeur que ce soit.
Toutes ces actions ne peuvent pas être le fruit du hasard et de coïncidences dans la série des délits qui minent la tranquillité et la sécurité en Nouvelle-Calédonie. Depuis plusieurs semaines, dans un climat semi-insurrectionnel, et alors que des individus menacent ouvertement la paix civile ou le proclament, tout laisse à penser que la Calédonie est confrontée à une organisation coordonnée, déterminant des cibles et le programme des actes.
Les enquêtes qui sont lancées, ou qui ne manqueront pas de l’être, conduiront les auteurs des délits devant les tribunaux de la République.
Mais comment ne pas imaginer que derrière ces faits se cachent des commanditaires ? Ce sera à la Justice de le déterminer ou de l’infirmer, et de faire, quand le moment sera venu, toute la lumière sur cette interrogation.