
Le week end a été marqué par le retour des entraves à la liberté de circuler menées par l’Ican et le collectif Usine Pays. Après le communiqué commun signé dans la nuit de jeudi à vendredi par les responsables réunis pour la seconde fois à la “table ronde” organisée par l’Etat, l’interprétation de l’accord a été contestée par les partisans de Sofinor et Korea Zinc.
Ces derniers veulent que Sofinor demeure un partenaire candidat à l’actionnariat dans le schéma de reprise de l’usine. Quant à Korea Zinc, toujours silencieux dans cette opération, ses “portes-parole” estiment qu’il faut 3 mois au Coréen pour effectuer ses expertises finalisant son offre, une offre déjà rejetée une première fois.
Samedi, le FLNKS réuni en convention à Païta a soutenu cette position. Sur le terrain, des barrages ont été édifiés à proximité de l’usine de Prony et sur la route du Mont Dore et de Yaté.
Les gendarmes mobiles sont intervenus dimanche matin pour libérer les accès à l’usine du Sud, laquelle a pu bénéficier d’approvisionnement pour son usine d’acide. Vale a rappelé qu’en cas de fermeture de cette dernière, le processus métallurgique cesserait de fait, et l’installation serait immédiatement mise en sommeil.
Aujourd’hui, la confusion règne autour de ce dossier économique, enjeu de 3000 emplois et d’une activité importante pour la Nouvelle-Calédonie. La situation actuelle du dossier reflète deux stratégies à caractère politique.
La première concerne la conception économique que se fait le FLNKS de l’indépendance. Celle-ci est en partie bâtie sur l’appropriation des grands moyens de production, parmi lesquels la mine et la métallurgie. Or, cette “doctrine” est entre les mains de la province Sud dans le Sud, comme elle l’est dans le Nord au profit de la province Nord. Le “hic” est que le FLNKS est minoritaire dans le Sud où l’assemblée a une conception plus libérale de l’économie. Conséquence, du point de vue des indépendantistes : il faut obliger la province Sud à appliquer les revendications du Nord, portées par la Sofinor.
La seconde concerne la tentation du FLNKS de mettre hors jeu ses adversaires loyalistes. Ceux-ci sont infiniment plus présents dans la province Sud où ils représentent plus de 80% des habitants. La stratégie vise donc deux objectifs : discréditer la présidente de la province d’un coté, court-circuiter la province, de l’autre, en demandant que le dossier soit directement traité par l’Etat, et que les compétences soient exercées par le Congrès dans un habillage “pays”.
L’ennui, dans ces agitations, c’est qu’au total, Vale est lassé par son expérience calédonienne, et les comportements “pays”. L’élastique est aujourd’hui tiré à l’extrême, et pourrait casser prochainement.
L’effet immédiat serait, on le sait, la mise au chômage de 3000 personnes. Une doctrine économique indépendantiste qui serait une piètre illustration de la gestion éventuelle d’une indépendance.
DEUX JEUNES SAUVÉS D’UN NAUFRAGE par la Sécurité Civile et les sauveteurs en mer hier en fin d’après midi. L’alerte a été donnée par une balise de détresse et deux jeunes pêcheurs ont pu être récupérés à proximité du récif de Tombo, au sud du phare Amédée, après avoir passé 7 heures dans l’eau.
MORSURE DE REQUIN dans la baie de Naia. Une nageuse s’est fait mordre le pied et la plage a été fermée et observée par la mairie de Païta.
LE TRAIL DU GRAND TIA a attiré 65 concurrents ce week end. Le contre-la-montre de 7km, organisé à Pouembout, a vu la victoire de Ludovic Lanceleur.
SITUATION COVID EN AUSTRALIE ET EN NOUVELLE ZÉLANDE


POLYNÉSIE : LA SITUATION S’AGGRAVE
Une autre personne est décédée des suites du Covid-19 en Polynésie française où le nombre de cas dépasse désormais 15000. Plus de 5 000 cas ont été enregistrés le mois dernier.
Samedi, 210 nouveaux cas ont été enregistrés au cours des 24 heures.
La pandémie a jusqu’à présent fait 79 morts.
Il y a 81 personnes à l’hôpital dont 25 en soins intensifs.
A l’exception de 62 cas, les 15 107 autres ont été détectés après la réouverture des frontières en juillet dernier.