L’ÉTAT A DÉPENSÉ 172 MILLIARDS EN CALÉDONIE ET RÉMUNÈRÉ 10.000 PERSONNELS EN 2019 !

La Nouvelle-Calédonie, en devenant Kanaky indépendante, pourrait-elle rompre sans dommages avec la France ? La réponse est non, si l’on y observe le contenu du dernier rapport sur les activités de l’Etat qui, à cet égard, est à nouveau édifiant. 172 milliards FCFP injectés dans le territoire, 10.000 emplois rémunérés. Quasiment autant que les ressources propres de la Calédonie … qui ne permettent pas, aujourd’hui, d’équilibrer son propre budget ! La France finance directement l’Enseignement secondaire public, l’enseignement privé, l’enseignement supérieur, la Justice, la police, la gendarmerie ou encore les douanes. Amputée de ces 172 milliards, le territoire deviendrait un « pays en voie de Pauvreté ».

10.000 EMPLOIS
Pour faire simple, disons d’abord que le France pourvoit directement à 10.000 emplois. 9.915,5 très exactement. Ces personnels, majoritairement Calédoniens dans les services civils, sont 5.522 dans les enseignements, 2.009 dans les forces armées, 1.629 dans les forces de police et de gendarmerie, 724 dans les services administratifs, 188,5 dans la Justice, 143 dans divers établissements comme la Météo, l’IEOM ou l’AFD.

46 MILLIARDS POUR L’ÉDUCATION
C’est que, contrairement à ce qu’expliquent, en quelque sorte, certains théoriciens, l’argent ne pousse pas dans les arbres, pas plus en Nouvelle-Calédonie qu’au Vanuatu ou dans n’importe quel pays dans le monde ! La rémunération des personnels, le fonctionnement de leurs administrations, les équipements et les investissements nécessaires ont besoin de financements.

La seule éducation coûte 46 milliards FCFP, payés rubis sur l’ongle et sans retard par la France. Comment, sur un budget local de moins de 200 milliards, trouver les ressources supplémentaires pour simplement poursuivre l’éducation des enfants calédoniens ? Et ne parlons pas des 126 milliards restants à trouver …

30 MILLIARDS POUR LES COLLECTIVITÉS
Une personnalité avait doctement déclaré que les dotations de l’Etat aux collectivités calédoniennes étaient négligeables. Tout réside, évidemment, dans ce que l’on entend par « négligeables ».

En 2019, les dotations aux communes se sont élevées à 12 milliards, aux provinces, à 11 milliards, à la Nouvelle-Calédonie, à 7 milliards.

Ces seules dotations ne sont pas très éloignées du budget total du Vanuatu.

UN « PAYS EN VOIE DE PAUVRETÉ »
Impossible, évidemment, pour une Calédonie indépendante, de compenser cette perte de 172 milliards. Les détracteurs auraient beau nourrir de mensonges un tel débat, il faut être idiot pour le nier.

Par ailleurs, l’affirmation selon laquelle, bloquer les « remontées » financières de certaines entreprises vers la métropole suffiraient à compenser la perte des dotations de la France, relève du même mensonge. On assimile, dans cette affirmation, des fonds publics et des finances privées. La suppression des remontées de frais de sièges des banques locales, par exemple, ne financerait pas l’enseignement primaire privé !

Au total, la publication, normale, des activités de l’Etat montre que son retrait aurait des conséquences funestes pour le fonctionnement d’une Calédonie indépendante : quasi anéantissement des écoles, collèges et lycées actuels. Disparition de l’Université. Suppression de 10.000 emplois -10 fois les emplois de l’usine Doniambo !- avec un impact direct sur la consommation, les transactions, le commerce, l’industrie locale, et surtout, les prestations sociales et la Santé.

Le territoire deviendrait alors un « pays en voie de pauvreté ».