REVENDICATIONS DU COLLECTIF : LA RÉPONSE CLAIRE DE L’ÉTAT

Au président de l’aire Djubea-Kapoume et au secrétaire général de Rheebuu Nuu qui avaient formulé une requête auprès du Président de la République, comme du ministre des Outre mer sur le rachat de Vale NC, la réponse est revenue sous forme d’observations claires et plutôt fermes dans une lettre signée du directeur de Cabinet de Sébastien Lecornu.

Il est à noter, en particulier, qu’à ce jour, ni Sofinor, ni Korea Zinc n’ont contacté officiellement le gouvernement français. Le dossier a finalement été transmis le 29 octobre, non pas par les offreurs, mais … par un élu du congrès ! Le moins qu’on puisse dire, ce que tout cela n’est pas très sérieux …

Les observations du ministère se déclinent en 5 points :

1) Force doit rester à la loi. Ni atteintes aux biens et aux personnes.

2) L’Ican n’est pas une organisation légalement constituée, elle devrait l’être, mais cela n’exonère pas ses organisateurs de leurs responsabilités personnelles

3) Des regrets sont formulés sur le refus d’une rencontre avec le ministre le 28 octobre denier.

4) L’Etat n’est pas partie prenante dans l’opération éventuelle de rachat. Sofinor et Korea Zinc peuvent contester devant les juridictions compétentes, ce qui n’a pas été fait jusqu’à présent.

5) Les priorités de l’Etat, outre son concours financier au projet « Lucy », demeure l’emploi, la protection des personnes et l’environnement.

6) L’Etat n’a été informé du projet de reprise Sofinor-Korea Zinc que le 29 octobre, à la veille de la date limite fixée par Vale. Cette date ne permettait aucun examen approfondi du dossier.

7) De surcroît, ce dossier a été transmis … par un élu du Congrès, et non par les candidats à la reprise.

8) L’Etat demeure disposé à prendre connaissance de cette offre mais, à ce jour, Sofinor et Korea Zinc ne se sont toujours pas manifestés.

En conclusion, et à l’issue de ces informations édifiantes sur le manque de sérieux de l’offre Sofinor, « l’offre portée par le consortium “Prony Ressources” est la seule offre viable dont l’Etat ait eu connaissance. Cette offre est, en outre, largement soutenue par les salariés de l’usine« .