
Avec les rétractations de son principal accusateur dans l’affaire du financement lybien par laquelle Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour “recel de détournement de fonds publics”, “corruption passive” et “financement illégal de campagne électorale” depuis mars 2018, et depuis mi-octobre pour “association de malfaiteurs”, les commentaires vont bon train.
L’ancien président a demandé sa “démise en examen”. Certains jugent la recevabilité de cette requête improbable, tandis que d’autres dénoncent un acharnement judiciaire.
Nicolas Sarkozy n’est probablement pas tiré d’affaire, mais de plus en plus de Français sont persuadés qu’il est une victime, à la fois d’accusations infondées, et d’une certaine machine judiciaire.
De nombreuses personnalités d’une droite en manque de leader charismatique persistent à voir, dans l’ancien président de la République, la planche de salut pour les élections présidentielles de 2022.
Plusieurs médias ont déjà évoqué cette hypothèse dans laquelle Edouard Philippe, le plus populaire actuellement, est devenu un élément qui compte. Slate écrivait, le 26 septembre dernier : ” Si donc rien n’est joué il est néanmoins évident que l’hypothèse d’une candidature de Nicolas Sarkozy doit être prise très au sérieux“. Guillaume Larrivé, sur RTL, le 9 septembre, avait déjà évoqué cette hypothèse. Des magazines comme Capital ou même Voici sont allés dans le même sens.
Quant à l’intéressé, y pense-t-il chaque matin en se rasant ? Il s’en défend. Mais sa popularité croissante, son dernier succès littéraire -de loin la meilleure vente réalisée par un homme politique- vont porter son entourage politique à le persuader d’un come-back. Pourtant, on est encore loin …