Le 9 novembre dernier, les laboratoires Pfizer (USA) et BioNTech (Allemagne) travaillant conjointement, ont annoncé avoir mis au point un vaccin efficace à 90% contre le coronavirus Sars-CoV-2, selon leurs premiers résultats de phase 3. 

De son côté, la Haute Autorité de la Santé française recommande au gouvernement de ne pas rendre le vaccin anti-Covid obligatoire. Etat des lieux

QUAND ?
L’annonce des laboratoires Pfizer et Bionech d’un vaccin « efficace à 90% » contre le Covid-19, a suscité une vague d’espoir dans le monde alors que la pandémie continue de faire des ravages. Les bourses mondiales se sont envolées, même si l’essai clinique est encore en cours et devra être validé par les autorités nationales avant une mise sur le marché. 

Il est évident que le laboratoire américain Pfizer ne sera pas en mesure produire des milliards de doses du jour au lendemain. « Il y aura très peu de quantités disponibles dans les prochains mois. Et probablement, les premières quantités seront réservées aux pays de production, c’est-à-dire l’Allemagne et les Etats-Unis. Il y aura un ordre de priorité et les autres pays devront attendre », estime l’économiste Frédéric Bizard, spécialiste des questions de santé.

La France aura des vaccins, reste à savoir quand ? « Il y aura une production en Europe, via BioNtech en Allemagne et Pfizer en Belgique, qui permettra à la France comme aux autres pays européens d’être approvisionnés dans des délais raisonnables. Mais pas avant le printemps ou l’été 2021 », estime une spécialiste.

D’AUTRES VACCINS EN COURS DE MISE AU POINT
L’Union européenne a signé des accords avec d’autres laboratoires que Pfizer, notamment AstraZeneca (400 millions de doses), Johnson-Johnson (400 millions), Sanofi (300 millions), CureVac (225 millions) et Moderna (80 millions), soit au total 1.705.000.000 de doses déjà commandées par les Européens. « La France fait partie de ce qu’on appelle l’alliance inclusive pour le vaccin avec trois autres pays européens, l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas. La stratégie européenne a été de faire des précommandes auprès des différents laboratoires de manière à garantir l’approvisionnement », explique l’économiste Nathalie Coutinet.

Ci-dessous, les laboratoires sur la piste du vaccin