
La démarche est nouvelle : d’abord, parce qu’élaborée en concertation avec les acteurs sociaux, ensuite, parce que privilégiant la relance économique sans augmentation d’impôts. Le plan, présenté hier, « répond en priorité à l’urgence économique, mais aussi au besoin de réinstaurer la confiance et de relancer la création de richesses et d’emplois » a indiqué Christopher Gyges en charge de l’Économie au gouvernement. L’initiative s’inscrit dans la concertation directe entreprise par le « ministre » en 2019, et précède un Acte III qui sera le programme de modernisation de l’économie calédonienne « dans une dynamique de long terme, plus endogène, durable, moderne et agile ».
UN PLAN CRÉDIBLE ET INNOVANT
Le document et les mesures qui y sont inscrites sont de bon sens économique. La prolongation des soutiens aux entreprises, l’abandon de créances sociales, les mesures de reclassement des personnels licenciés, ou encore les aides à la restauration de la trésorerie des entreprises sont pertinentes.
Le plan est également innovant. La création proposée du crédit-bail immobilier sur le territoire, l’orientation des la commande publique vers les entreprises locales ou la rédaction d’un « contrat social » visant à améliorer la compétitivité des entreprises ouvrent une philosophie économique nouvelle. Mais il en va de même pour la simplification poursuivie des procédures administratives par la numérisation, pour mettre la Nouvelle-Calédonie à l’heure du numérique.
Enfin, le projet de supprimer les droits afférents à certains produits importés d’Australie et de Nouvelle-Zélande était attendu depuis longtemps. Dans la lutte contre la cherté de vie, comment, en effet, continuer à se priver d’un approvisionnement situé à proximité immédiate du territoire ?
LE CONGRÈS DEVRA DÉCIDER
L’étape prochaine de ces mesures de relance s’appelle le Congrès. Toutes les dispositions législatives et réglementaires nécessitant lois et délibérations devront en effet être décidées Boulevard Vauban.
Dans un contexte politiquement tendu, et dans une configuration permettant aux indépendantistes alliés à l’Eveil Océanien de disposer de la majorité absolue, rien n’est encore acquis. D’autant que Calédonie Ensemble, responsable au gouvernement précédent d’une politique économique moins libérale, ne manquera pas de trouver à redire. Affaire à suivre.
LES 22 MESURES





