Roh-Pourquoi les expulsés doivent être accueillis en province Iles

La Fête du Waguyu aura lieu à Roh dont la tribu vient d’expulser 138 des siens. Dans son commentaire télé, NC1ère indique que  » l’enjeu est de taille car comme toutes les iles, Maré est confronté à un exode de ses habitants vers la Grande Terre, et les fêtes événementielles permettent de créer un peu d’activité et de retenir quelques familles ». Et ce n’est pas un canular ! Sauf que pour lutter « contre l’exode », comme au nom de l’accueil et de la solidarité, la province des Iles devrait accueillir ses propres ressortissants que sont les dits expulsés.

Où est la tradition d’accueil, là où le paradis n’est pas si loin ? C’est en effet à Nouméa que les expulsés ont été conduits comme à chaque fois que de tels malheureux événements se produisent. Mais ce passage solidaire se doit d’être temporaire, au nom de solidarité que devrait manifester la province des Iles à l’égard des siens.

Limiter le traumatisme de l’exil devrait être une des priorités solidaires de la province Iles pour ses habitants. Tout perdre en une nuit est déjà terrible. Etre déraciné et devoir vivre dans un milieu urbain est un autre traumatisme, avec à la clé, une quasi impossibilité de réadaptation pour les adultes. De ce point de vue, les enfants ne seront probablement pas épargnés.

Les Iles se dépeuplent et il faut fixer les populations. C’est une réalité. Mais la contrepartie est la disposition d’espaces. Ceux-ci ne sont évidemment pas libres, mais au fil de l’histoire, beaucoup ont été libérés pour accueillir de nouveaux arrivants, souvent étrangers.

Or les familles de Roh ne sont pas des étrangers aux Iles, et encore moins à Maré. Sur cette île, sept autres chefferies autres que celle de Guahma y sont implantées. La bienveillance manque rarement dans les discours coutumiers ou politiques.

Dans les faits, et pour les expulsés de Roh, où est-elle ?