
La Fédération Calédonienne de foot-ball a une histoire où sérénité et controverses se sont succédées depuis son entrée à la Fédération Internationale de foot-ball (Fifa) en 2004. Sérénité avec Claude Fournier, dont le travail avait été salué lors du passage de flambeau en 2011. Pour la succession, Edmond Bowen et Gilles Tavergeux, alors vice-président de la Fédération s’étaient affrontés. L’ancien inspecteur du travail l’avait emporté. Mais à la suite de déboires judiciaires qui avaient abouti à des condamnations, il avait été écarté de la fonction par les instances nationales du foot ball.
Gilles Tavergeux n’avait pas eu plus de succès, par la suite. Une suite marquée par des contestations, avec l’épisode Sanélé, puis une élection de Steeve Laigle.
Avec Gilles Tavergeux, élu samedi nouveau président de la Fédération Calédonienne de Foot Ball, ex-super flic, bardé de décorations dont la dernière fut celle de l’Ordre National du Mérite, le foot calédonien aura sans doute la chance de connaître à la fois le progrès et les eaux calmes.
Le nouveau patron de la ligue la plus riche en licenciés connaît bien son affaire. Avec plus de 100 sélections en équipe de Nouvelle-Calédonie, cet ancien gardien de but talentueux, président de l’AS Mont Dore, n’ignore rien des arcanes de la Fédération. Il connaît les clubs, les joueurs, et l’esprit du foot local.
En 2011, alors candidat, il déclarait : “le principal travail de notre équipe est d’amener un maximum de jeunes du pays à pratiquer le football à onze, futsal et le féminin. Pour y arriver, il faudra s’appuyer sur l’enseignement primaire et secondaire. Ce sera « Un football pour tous ». Pour cela, il faut passer par la formation des cadres (dirigeants, éducateurs et arbitres). Pour ce faire, il faudra travailler en collaboration avec les clubs. Il faudra les aider à se structurer, se former et à participer à un maximum de compétitions. Cela ne pourra réussir que si les comités de provinces jouent le jeu en suivant les directives de la FCF, ce qui n’était pas le cas ces derniers temps.”
Les temps ont changé, mais probablement pas les attentes. Bonne chance, monsieur le Président.