
Dans un courrier signé par Mark Travers, Executive Director of Base Metals de Vale, et également par Antonin Beurrier, le président de Vale Nouvelle-Calédonie, Vale met un terme aux discussions relatives à l’offre de reprise de l’usine du Sud par Sofinor/Korean Zinc.
Le ton est poli « Sofinor et Korean Zinc sont des sociétés respectables« , mais clôt définitivement l’examen. L’offre reçue en avril dernier « ne présentait pas les garanties financières et environnementales requises pour cette transaction ». Un nouveau contact avait été établi en septembre, mais la proposition « n’a pas permis de nous rassurer« , écrivent les responsables du géant brésilien. Et de conclure que « l’offre de ce consortium n’est donc pas considérée comme valide« .
Vale, pour la reprise de sa filiale néo-calédonienne, a imposé des conditions strictes aux candidats repreneurs, « qui garantissent que tout changement de propriétaire se déroule de manière sûre, entièrement financée et durable ». Ces conditions n’ont pas été remplies par le groupe Sofinor/Korean Zinc.
Des négociations se poursuivent avec un autre candidat à la reprise, Trafigura, le géant suisse du négoce de pétrole, de métaux non-ferreux, désormais intéressé par la production de batteries.
En Nouvelle-Calédonie, Sofinor estime que le rejet de son offre n’est pas totalement justifié. De quoi alimenter les agitations menées depuis plusieurs semaines, dont les visées politiques sont évidentes ?
A défaut de conclusion positive, l’usine du Sud, en tout cas, sera mise sous cocon au 1er janvier 2021. Cette phase ultime sonnerait le glas de plusieurs milliers d’emplois.