
LE MINISTRE DES OUTRE MER A NOUMÉA EN FIN DE SEMAINE
Le ministre des Outre-Mer, Sébastien Lecornu prendra l’avion jeudi en direction de Nouméa où il séjournera durant 3 semaines. Il sera d’abord soumis à l’obligation de quatorzaine au cours de laquelle il lui sera possible d’avoir des contacts et de tenir des réunions par visio-conférence.
Si son test de sortie est négatif, il pourra prendre des contacts et effectuer des visites pendant une semaine supplémentaire.
Cette visite est consécutive à la déclaration du président de la République dimanche soir, annonçant que l’Etat prendrait une initiative « dans les jours à venir ». Elle répond également aux critiques formulées de toutes parts, du côté loyaliste comme du côté indépendantistes, sur l’absence de l’Etat avant et au cours du référendum. Hormis la présence de ses agents, des forces de l’ordre et de la commission de contrôle, s’entend.
Qu’attendre de la visite de Sébastien Lecornu ?
Probablement aucune annonce particulière, si ce n’est la confirmation que le gouvernement va se préoccuper d’organiser le dialogue entre les différents partis politiques calédoniens et l’Etat, dans la perspective de « la suite ».
« A terme, les dispositions transitoires inscrites dans la Constitution devront soit céder la place à des dispositions pérennes, si le choix du maintien dans la République est confirmé, soit être retirées, si la Nouvelle-Calédonie choisit l’indépendance. Il nous revient tous ensemble de préparer cet avenir », a déclaré le Chef de l’Etat. Ce sera probablement le point fort des discussions qui vont s’ouvrir : les précisions de l’Etat sur ce qu’il fera en cas de victoire du « non » au prochain référendum, comme en cas de victoire du « oui » et donc, d’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté.
Il sera, sans aucun doute, question de la période pendant laquelle se déroulerait le troisième référendum s’il était demandé.
A plusieurs reprises, et dimanche soir encore sur le plateau de NC1ère, les indépendantistes ont confirmé qu’ils voulaient aller au bout de l’Accord de Nouméa et enclencher la demande d’organisation du troisième référendum. Concrètement, cette demande peut être formulée par 18 élus au Congrès dans 6 mois.
Mais c’est ensuite l’Etat qui détient la clé du calendrier. Or, dès l’an prochain, la France entrera en période de campagne présidentielle pour le scrutin de mai 2022. Cette élection capitale sera suivie des élections législatives. Comment, dans ces conditions, envisager sereinement la tenue du troisième référendum calédonien, et sa suite si le « oui » l’emportait ?
Toutes ces questions seront, à coup sûr, au coeur des rencontres que Sébastien Lecornu aura avec les responsables calédoniens. Sa mission sera probablement préparatoire à une conférence officielle -peut être un Comité des Signataires- tenue à Paris en présence du Premier ministre, et sous l’attention du Président de la République.
Viendra évidemment s’y ajouter le sujet brûlant de Vale NC, et de l’avenir de la SLN.
En clair, un programme chargé pour le ministre qui découvrira cependant, s’il est testé négatif à sa sortie de quatorzaine, que la Nouvelle-Calédonie demeure, exceptionnellement, un vaste espace de liberté … sanitaire.
LES RÉSULTATS OFFICIELS DU RÉFÉRENDUM PROCLAMÉS par Francis Lamy, Conseiller d’Etat, président de la commission de contrôle et d’organisation. Il y a eu 154 918 votants, 855 votes blancs, 1027 bulletins nuls, et donc 153 036 suffrages exprimés. Le Non à l’indépendance a obtenu 81 503 voix, soit 53, 26 % des suffrages exprimes et le Oui 71 533 voix, soit 46,74.
TAUX DE PARTICIPATION RECORD pour ce second référendum. 85,64%, contre 80,63 en 2018.
L’AUSTRALIE A SUIVI LE SCRUTIN AVEC ATTENTION et par la voix de sa ministre des Affaires Etrangères, Marise Payne, a diffusé un communiqué félicitant les « Néo-Calédoniens pour leur deuxième acte d’autodétermination ».
« L’Australie, souligne la ministre, accorde une grande valeur à sa relation étroite avec la France en tant que partenaire, portant les mêmes valeurs au sein de la région Indo-Pacifique. Nous nous réjouissons de l’implication constante de la France dans le Pacifique, et de sa contribution considérable à la sécurité et à la prospérité de la région ».
DÉFILÉS ET REGROUPEMENTS INDÉPENDANTISTES aux abords des bureaux de vote ont provoqué des protestations du la part des loyalistes qui considèrent que ce sont là des manœuvres d’intimidation à l’égard des électeurs. Pour le président de la Commission de Contrôle qui a relevé ces faits, ces derniers ne sont cependant pas de nature à altérer les résultats du scrutin.
COVID À AUCKLAND : LEVÉE DES RESTRICTIONS DE DISTANCIATION ET DE RASSEMBLEMENT – Les restrictions relatives à l’épidémie du Covid10 seront levées dans la ville d’Auckland à partir de ce jeudi. La capitale néo-zélandaise sera classée en alerte 1 comme le reste du pays après avoir enregistré 0 cas positif depuis 10 jours. La Première ministre Jacinda Ardern a déclaré qu’elle était convaincue que la seconde vague de 19 cas à Auckland avait été éliminée.
Dès la fin de la semaine, les mesures de distanciation physique, notamment dans les bars et les restaurants, et de limitations de personnes en rassemblement seront levées.
Une des conséquences notables est que le deuxième test-match de rugby entre la Nouvelle-Zélande et l’Australie, comptant pour la Bledisloe Cup – compétition annuelle entre les All Blacks et les Wallabies – pourra se tenir le 18 octobre à l’Eden Park d’Auckland devant un stade comble. « C’est une nouvelle positive », s’est félicitée dans un communiqué la fédération New Zealand Rugby. Le premier test-match se déroulera dimanche à Wellington.