
L’attentat qui vient d’être perpétré devant les anciens locaux de Charlie Hebdo vient de rappeler une évidence : la quasi totalité des attentats sont, en France, le fait de personnes issues de l’immigration. Ce n’est pas Marine le Pen qui l’affirme, ce sont les faits. Le dernier terroriste en date est originaire du Pakistan, admis en France sous le régime passoire des “mineurs isolés”.
Dans ce contexte de plus en plus prégnant sur la sécurité intérieure et une menace terroriste qui ne baisse pas, peut-on imaginer l’extension de voies permettant les entrées dans l’espace européen de Schengen, et celui de la France ? Certainement pas.
Le débat sur les éventuelles doubles nationalités en cas d’accession à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie est ainsi placé sous les feux d’un éclairage nouveau : les moyens d’entrée sur le sol national français, et donc en Europe.
Pas de doute : la France et l’Europe sont soumis à une terrible pression sur la politique d’immigration. Marine le Pen, depuis longtemps, et succédant en cela à son père, en a fait l’un de ses chevaux de bataille. Mais pas qu’elle.
Les autres partis sont, ou ont été contraints de durcir leur position sur le sujet. Le dernier attentat perpétré par un immigré ne sera guère de nature à adoucir les postures.
Dans la zone, des pays ont été impliqués dans des trafics de passeport. Les délivrances de complaisance, en général soumises à des “tarifs” élevés, sont attentivement suivies par les services de renseignement occidentaux. Elles peuvent, dans certaines conditions, altérer la sécurité intérieure de pays tiers.
C’est dire qu’au delà des affirmations sans fondement sérieux sur la façon dont la France traiterait la question d’une éventuelle double nationalité en cas d’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, le sujet est aujourd’hui bien incertain.
La nationalité, d’abord, relèverait, alors de chacun des Etats souverains. Nul ne peut affirmer, aujourd’hui, quelle serait, toujours dans le cas de l’indépendance de Kanaky, les positions respectives du nouvel Etat d’une part, de la France, d’autre part. Mais il est certain que le régime d’accès à la France comme à l’Europe va davantage vers un durcissement qu’un allègement …