
(Gouvernement) – Les vols internationaux au départ et à destination de la Nouvelle-Calédonie resteront limités jusqu’au 27 mars 2021. Cette mesure doit permettre à la Nouvelle-Calédonie de continuer à maîtriser ses frontières dans le but de limiter le risque d’introduction du coronavirus.
« Nous sommes toujours dans une situation de crise, a rappelé le président du gouvernement Thierry Santa. Le monde, hélas, connaît une recrudescence du virus dans certains pays plus ou moins proches de nous. Il est de notre devoir de préserver la situation favorable de la Nouvelle-Calédonie. C’est pourquoi j’en appelle à la responsabilité et au civisme de chacun pour comprendre qu’il n’est pas question de reprendre les voyages d’agrément. »
PARIS, SYDNEY, PORT VILA, PAPEETE
Le dispositif actuel de gestion des arrivées et des départs – « destiné uniquement à faire face aux urgences familiales, médicales ou professionnelles », a souligné Thierry Santa -, est maintenu. Seules des liaisons aériennes programmées depuis et vers la Métropole (et Sydney essentiellement pour des évacuations sanitaires) seront opérées jusqu’à fin mars. « Trois vols seront aussi organisés vers la Polynésie française et le Vanuatu afin de permettre aux résidents calédoniens, polynésiens et vanuatais de rejoindre leurs familles », a annoncé le président (lire l’encadré). À leur arrivée en Nouvelle-Calédonie, ces voyageurs, comme ceux en provenance de Métropole et d’Australie, seront soumis à une quatorzaine obligatoire dans un hôtel réquisitionné et à un test de dépistage à l’issue de cette période de confinement.
QUATORZAINE PRISE EN CHARGE JUSQU’À FIN DÉCEMBRE
Air France, Aircalin et les points de vente habituels poursuivent la commercialisation des billets, tandis que la gestion logistique de la quatorzaine reste à la charge du gouvernement, ainsi que son financement « au moins jusqu’à fin décembre », a précisé Thierry Santa. « Le budget supplémentaire, qui sera soumis au vote du Congrès prochainement, prévoit ce coût que nous pourrons financer grâce au prêt de l’AFD, garanti par l’État. »
Le flux des passagers entrants restera donc conditionné par le nombre de places disponibles en quatorzaine hôtelière. Néanmoins, le gouvernement a validé la mise en place d’une quatorzaine payante, destinée uniquement aux entreprises qui souhaitent faire venir à leurs frais des travailleurs ou des professionnels indispensables à l’activité économique. « Il s’agira d’une quatorzaine privée payante proposée par l’hôtel Beaurivage dans le respect des protocoles sanitaires de la DASS, avec un test à l’issue », a indiqué le président.
PRÉSERVER UNE SITUATION SANITAIRE RARISSIME DANS LE MONDE
Les Calédoniens s’en rendent plutôt compte : leur sécurité sanitaire grâce à l’absence de coronavirus “interne”, et leur confort de vie constituent une situation exceptionnelle dans le monde.
L’ouverture, en juillet dernier, des frontières en Polynésie a provoqué, en comparaison, une introduction immédiate du Covid dans l’ensemble de l’archipel. Au 31 août dernier, 511 cas positifs étaient recensés. Certes, aucun décès n’a, pour l’heure, été enregistré, mais toute la vie du territoire est à présent affectée par des mesures de protection. Pire, sur le principal marché touristique que représente les Etats Unis pour le tourisme polynésien, les autorités ont pointé du doigt le risque sanitaire d’un voyage vers Tahiti.
En métropole, c’est la croissance de l’épidémie, désormais présentée comme “exponentielle”, qui inquiète. Mardi, la rentrée scolaire s’est effectuée sous haute surveillance. Le masque devient progressivement obligatoire partout.
L’Australie et la Nouvelle-Zélande sont en alerte, avec la flambée dans le Victoria, et les cas internes détectés à Auckland. Restrictions de la circulation des personnes, et difficultés économiques sont plus que jamais à l’ordre du jour de ces pays.
La Nouvelle-Calédonie, elle, est indemne, et la vie y est normale. Dans l’actualité, blocage illégal du Soenc chez Almameto, et blocage du l’usine du sud sont en cours. C’est tout dire …