
Drôle de “pays” que celui des Iles où le président de la collectivité est un “médiateur” entre deux décideurs : un opérateur aérien, et des coutumiers. Au cœur de l’affaire, la situation financière inquiétante de la compagnie Air Calédonie qui nécessite une augmentation de tarifs, et les coutumiers qui la refusent et demandent même une amélioration de la desserte. En gestion, dans une telle situation, si les usagers ne supportent pas une partie des frais, -le reste provenant d’économie réalisées par l’entreprise-, qui va payer ? La spéculation est relativement limitée pour une réponse que, dès l’abord, chacun pouvait subodorer …
ENCORE UN “SCHÉMA GLOBAL”
Finalement, l’augmentation n’aura donc pas lieu. En prime, la desserte sera même améliorée. Facile : il suffit de puiser dans les techniques éprouvées des usines à gaz dont la Calédonie est friande : des “Assises”, ou un “Forum”, ou “des Ateliers”, ou encore un “Schéma Global”. Bingo : ce sera un “schéma global”. Comme celui des transports, adopté en grandes pompes en 2013 par le Congrès, et qui prévoyait le doublement de la voie jusqu’à Tontouta, suivi du déplacement des installations de Magenta. 7 ans déjà. Que le temps passe vite !
CONTINUER LA CONTINUITÉ
Autre point positif pour les Iles : l’aide à la continuité territoriale va se poursuivre. Dans des conditions plus orthodoxes. Si, si, on vous l’assure. Certes, la Chambre des Comptes avait trouvé louche que pour 11.000 ayants-droit, il y ait plus de 20.000 bénéficiaires. Finalement, il a bien fallu se rendre à la raison : il y avait réellement quelque chose qui clochait dans le système. Comme dit la chanson : “Y a un p’oblème dans les plantations” !
Enfin, bijou de la connectique et du numérique : une carte magnétique sera utilisable par chaque loyaltien sur le Betico. Et cette fois, juré, pas plus de cartes que d’habitants …
D’OÙ VIENNENT LES SOUS DES “ACTIONNAIRES” ?
Bien sûr, le protocole sera évalué en fin d’année. Les finances de la compagnie aussi, probablement. Et comme, contrairement à une croyance plus répandue qu’on ne le croit, l’argent ne pousse pas sur les arbres, il faudra que les “actionnaires” de la compagnie trouvent les financements. Mais qui sont ces mystérieux “actionnaires” ? Les collectivités, bien sûr. Mais les collectivités ont-elles des sous ?
Bien sûr, c’est même une exigence contenue dans la déclaration des Droits de l’Homme. Les sous des contribuables qui, majoritairement, casquent en province Sud.