
Le ralliement de l’Eveil Océanien au groupe UC-FLNKS-Nationalistes au Congrès enlève toute surprise pour l’élection à la présidence, le renouvellement du bureau, la présidence de la Commission permanente. Restent les commissions où les présidences ont reflété, jusqu’à présent, la représentativité des groupes. Avec en toile de fond, plusieurs sujets brûlants.
Ce matin, Boulevard Vauban, il ne devrait pas y avoir de surprise pour l’élection du président du Congrès : Roch Wamytan sera sans aucun doute reconduit dans ses fonctions, l’Eveil Océanien partageant désormais son groupe. Pour les Vice-présidences de l’Institution et le Bureau, le seul calcul de la proportionnelle devrait assurer une place partout à l’Eveil Océanien. Seule inconnue : la présidence des commissions.
Bien entendu, les deux points fondamentaux demeurent la présidence de l’Institution et la majorité dans son assemblée.
Le Président, dans le fonctionnement des débats, ne fait que garantir leur bonne tenue et une prise de parole équitable. Mais surtout, il est maître de l’ordre du jour et assure la représentation intérieure et extérieure du Congrès.
La majorité, au sein de l’assemblée, est autrement plus importante. Le Congrès est en effet un véritable parlement monocaméral, qui vote des lois et des règlements -les délibérations- organisant pratiquement toute la gestion interne de la Nouvelle-Calédonie.
La fiscalité, les lois du travail, la réglementation économique, l’enseignement, le sport, les infrastructures, bref, tout ce qui ne relève pas du régalien dépend du Congrès. Sans oublier la réglementation minière. La Nouvelle-Calédonie a ceci de particulier qu’au sein de la République, elle possède des compétences assimilées à une « souveraineté interne ». Même en matière d’enseignement, si elle le voulait, une majorité du Congrès pourrait supprimer ou transformer le baccalauréat !
C’est dire, par conséquence, l’importance de la majorité dans cette « chambre ».
En théorie, et sur la composition des groupes, les indépendantistes sont au nombre de 29 élus, contre 25 aux loyalistes.
Dans ces conditions, la question du jour concerne la place que cette nouvelle constitution de majorité va « laisser » aux loyalistes, pourtant largement majoritaires en Nouvelle-Calédonie. Viendront ensuite les sujets relevant directement du Congrès comme la mise à l’ordre du jour de l’article 27 conférant une quasi-indépendance à la Nouvelle-Calédonie. Et en toile de fond : le gouvernement.