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    NON POUR LES LOYALISTES, OUI POUR LES INDÉPENDANTISTES

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    Les cérémonies du 14 juillet célèbrent la Fête Nationale. Souvent, dans une grande indifférence, la plupart des Calédoniens retiennent surtout qu’il s’agit d’un jour férié, et, en l’espèce, l’occasion d’un long pont pour les fonctionnaires et les employés de banque. Pourtant, “ce” 14 juillet est particulier, après le resserrement de l’écart estimé par des sondages avant le référendum de 2018, et la tenue, dans un peu plus de deux mois, du second scrutin d’autodétermination. Le dernier 14 juillet du genre, espèrent les indépendantistes, certainement pas, estiment les loyalistes.

    ÉCHÉANCE ULTIME OU SIMPLEMENT SECOND RÉFÉRENDUM
    Certes les sondages et de nombreux calculs peuvent laisser croire que le scrutin du 4 octobre sera la répétition de celui de novembre 2018.

    Il est vrai que la crise du Covid a montré la fragilité d’une Calédonie sans la France. L’Union Calédonienne l’a bien senti, et son leader a multiplié les mises en cause des représentants de l’Etat, tout en tentant de minimiser l’importance des interventions de la France au titre de la solidarité nationale.

    Quels que soient les pronostics ou les impressions, le résultat, comme pour tout scrutin, ne sera connu qu’au soir du 4 octobre. Les pro-Européens, en Grande Bretagne, l’ont appris à leurs dépens. Tout comme les Démocrates face à Trump aux élections présidentielles américaines. Tout comme les loyalistes, finalement victorieux au premier référendum, mais, paradoxalement, déçus des 57% parce qu’ils attendaient un score de 70% en leur faveur.

    CE SERAIT LE DERNIER 14 JUILLET/FÊTE NATIONALE SI LE OUI L’EMPORTAIT
    Ainsi, la réalité électorale et juridique est qu’au soir du 4 octobre, si le Oui l’emportait, la Calédonie deviendrait immédiatement indépendante, l’officialisation n’étant qu’une question de délai parlementaire. Et la célébration de la Fête Nationale, ce mardi, aurait été la dernière en Nouvelle-Calédonie.

    Il faut bien comprendre, en effet, que si le processus dicté par l’Accord de Nouméa prévoit 3 référendums, ce même processus serait définitivement clos en cas de victoire du Oui le 4 octobre.

    Dans cette hypothèse, après les vérifications d’usage, le choix des Calédoniens serait officialisé, nationalement et internationalement. La reconnaissance politique du nouvel Etat serait immédiate. Le processus juridique, lui, serait un peu plus long mais il ne durerait que quelques semaines tout au plus, avant que le Parlement de la République Française formalise cette reconnaissance.

    Il est entendu que la France, dans ce processus, et quelle qu’en soit l’issue, ne peut offrir, ni de perspectives, ni de garanties à un Etat qui n’existe pas encore. Ce n’est donc qu’en cas de victoire du Oui que les questions de nationalité, d’interventions économiques, ou encore de gestion du régalien pourraient être abordées sans qu’aujourd’hui et dans cette hypothèse, quiconque puisse en augurer l’issue.

    PRÉPARATION DU TROISIÈME RÉFÉRENDUM ET PERSPECTIVES DE NOUVEAU STATUT SI LE NON L’EMPORTAIT
    Si, au contraire, le Non l’emportait, alors il faudrait, selon les textes, préparer le troisième référendum. Politiquement, ce serait une forte indication pour le résultat du troisième scrutin dont personne ne douterait alors qu’il se solde par une issue analogue aux deux  consultations alors déjà tenues.

    Dans ces conditions, la préparation de la sortie institutionnelle des “Accords de Nouméa” serait déjà sur la table.

    Mais le calendrier, dans un an à peine, sera totalement occupé par l’élection présidentielle. Aucune chance, donc, pour que des discussions sur le futur statut, c’est à dire sur la révision de la Loi Organique de 1999, puissent sérieusement s’ouvrir. Peut être un nième Comité des Signataires pour tempérer les impatiences.

    Et en juin 2021, se déroulerait la préparation de la Fête Nationale en Calédonie comme sur tout le territoire national.

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