

Nickel. En Nouvelle-Calédonie, la compétence économique nickel appartient aux provinces. Le Congrès définit les règles stratégiques. Il a été question de ce sujet au dernier Comité Directeur de l’Union Calédonienne à Koné. Des orientations parfois contradictoires, et souvent édifiantes.
PAS D’EXPORTATION DE MINERAI POUR LES USINES DU SUD
Pour l’UC, toute exportation de minerai doit être interdite, sauf pour l’usine “pays” … située en Corée du Sud ! Les attaques virulentes contre la SLN, et maintenant, de Vale, ont repris de plus belle. “Il est temps d’arrêter la frénésie du pillage de ces opérateurs qui n’ont plus de limite et de respect. Ils la justifient grâce au chantage permanent au chômage de leurs ouvriers qu’ils utilisent sans vergogne“.
L’UC POURFEND SLN, VALE NC ET L’ÉVENTUEL REPRENEUR AUSTRALIEN
La SLN est accusée de “délocaliser sa valeur ajoutée“. Sans parallèle avec les ingénieurs et ouvriers coréens qui travaillent grâce aux exportations calédoniennes vers l’usine “pays”.
Quant au négociations de reprise de Vale NC par New Century Resources, l’opération est jugée “foireuse“, et le candidat à la reprise “n’a pas la capacité financière, technique, technologique“.
LA SOFINOR JUGÉE LA MEILLEURE POUR REPRENDRE L’USINE DU SUD
Les deux sociétés minières et métallurgiques de la province Sud n’ont qu’un avenir acceptable, juge le parti : Sofinor doit récupérer l’usine du Sud (et ses gisements) à raison de 51%. La province Sud y serait toujours présente au travers d’une filiale possédant … 5% du capital.
Quant à la SLN, la reprise de la majorité à 51% par le “pays” demeure privilégiée. Mais visiblement, c’est le domaine minier qui est essentiel. Il est vrai que les emplois de l’usine sont en province Sud.
UNE OPA DU NORD ?
L’orientation politique est relativement claire : il est question du contrôle de l’activité stratégique de la province Sud.
Ne manquent, dans ces orientations, que les données économiques et financières. La SLN est au bord de la faillite, et l’usine de Goro pourrait fermer. Ni la SMSP, ni Sofinor, déjà très lourdement engagés dans l’unité de Koniambo avec un financement dont les fonds ont été avancés par Glencore, n’ont la moindre capacité à faire face à des exigences financières de redressement, voire de simple maintien d’activité des deux usines du Sud concernées.
C’est donc leur domaine minier qui est visé.