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    ERAMET : PREMIÈRE COULÉE DE PIG IRON À WEDA BAY INDONÉSIE

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    20 mois tout juste après la pose de la première pierre de l’usine de Weda Bay, c’est à dire en avance sur le calendrier, Eramet et son partenaire chinois Tsingshan ont procédé à la première coulée de fonte de nickel, ferronickel à basse teneur. Une performance. Et un concurrent pour le SLN25 produits par la SLN ? Développement.

    UN GISEMENT DE TAILLE MONDIALE
    Initialement estimé à 4 millions de tonnes de nickel contenu, le gisement de Weda Bay s’est révélé infiniment plus riche : 9,3 millions de tonnes de nickel contenu. Ce qui en faisait le plus grand gisement de nickel au monde encore non exploité !

    Le contrat avec l’Etat indonésien qui prévoit une durée d’exploitation de 30 ans, et renouvelable 2 fois pour 10 ans. Une opportunité exceptionnelle pour les deux industriels.

    30 000 TONNES PAR AN
    Pour le développement de son projet de Weda Bay, Eramet s’est associé au géant chinois Tsingshan, premier producteur mondial d’acier inoxydable. C’était en 2017. Dans ce deal à 57% pour Tsingshan, et 43% pour Eramet, le groupe français est en charge de l’extraction et de la sauvegarde de l’environnement, et la société chinoise a construit l’usine. Duo gagnant : l’unité métallurgique est partie pour fabriquer 30.000 tonnes de pig iron par an.

    SECONDE USINE POUR LES BATTERIES
    Cette phase ne constitue qu’une première étape. Eramet poursuit en effet ses études pour la mise au point d’une usine hydrométallurgique pour la fabrication d’un nickel commercialisable dans la fabrication des batteries.

    C’est aujourd’hui la vocation de la SLN. Demain, ce sont les coûts de production qui détermineront les préférences.

    VALE : 2 PROJETS EN INDONÉSIE
    Accessoirement, Vale a deux projets dans les tuyaux en Indonésie, des projets que la compagnie souhaite développer avec des partenaires en joint venture.

    L’un est le projet de Bahodopi qui vise une production de 70.000 tonnes, développé avec un partenaire chinois. L’autre est situé à Pomalaa avec Sumitomo Metal Mining, et dont l’objecif est de produire 70.000 tonnes par an d’un nickel convenant pour la fabrication des batteries.

    UN RETOUR À LA CROISSANCE EN FIN D’ANNÉE
    Crise de Covid-19 oblige, la consommation industrielle s’est tassée. La Chine se trouve aujourd’hui pourvue de réserves importantes, mais qui vont lentement décroître avec la reprises des activités.

    Pour l’analyste Andy Farida,  la demande globale de nickel a diminué de 5,3% depuis le début de l’année et, selon lui elle va de nouveau se contracter au seconde quart de l’année. Mais il estime que la demande va ensuite se stabiliser au cours du troisième quart 2020. Sa vision est plus optimiste pour le dernier quart de cette année avec, toujours selon lui, un retour à la croissance de la demande de 3,5%.

    ET LA SLN ?
    La SLN ainsi que Vale NC en cours de négociations pour une cession, et tout comme Koniambo, est plongée dans des difficultés aggravées par la chute des cours.

    Seule, cependant, la Société Le Nickel est une entreprise française. Sur la voie d’efforts conséquents pour redresser sa compétitivité, elle est en train de consommer son solde de trésorerie provenant du prêt de 63 milliards obtenu il y a 3 ans. Pour elle comme pour Vale NC, les autorisations d’exportation de minerai sont vitales.

    La division Alliages haute performance (notamment Aubert&Duval) réorganise actuellement les ateliers de production de ses usines pour assurer la continuité des opérations industrielles dans les respect des mesures sanitaires contre le coronavirus. Cette adaptation conduit à la réduction, voire à la suspension temporaire de certaines activités industrielles en France, précise Eramet. Plus de la moitié de cette division est liée au secteur aéronautique.

    Sur le marché du nickel, la qualité SLN conserve cependant ses atouts. Mais dans le “monde d’avant” comme dans le “monde d’après”, la compétitivité, et donc le prix de commercialisation, demeurera un facteur clé de réussite.

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