L’IVERMECTINE, NOUVEL ESPOIR CONTRE LE COVID-19 ?

Après la publication d’un groupe de chercheurs de l’Université Monash à Melbourne, l’information a flambé sur les réseaux sociaux. Et accessoirement, la bourse a fait de même pour une entreprise française.

Une « réduction significative » du virus dès le premier jour
Les chercheurs de Melbourne ont infecté des cellules avec le nouveau coronavirus, puis les ont exposées au médicament. “Nous avons montré qu’une seule dose d’ivermectine pouvait « tuer »le Covid-19 dans une boîte de pétri en 48 heures, ce qui suggère une puissante activité antivirale, a expliqué le Dr David Andrew Jans, co-auteur de l’étude et professeur de biochimie et de biologie moléculaire.

« Nous pensons que l’ivermectine fonctionne principalement en ciblant une molécule clé de nos cellules qui, selon nous, aide le virus à proliférer”, rapporte le Pr Jans. “En arrêtant ce processus, le virus se réplique plus lentement. Notre système immunitaire a donc une meilleure chance de développer une réponse antivirale et d’éliminer le virus”. En clair, le produit a la propriété de désactiver rapidement le virus en empêchant sa réplication.

SANS DANGER ET PEUT ÊTRE UTILISÉE À GRANDE ÉCHELLE
Commercialisée en France sous l’appellation Stromectol, l’ivermectine est utilisée depuis des décennies contre les infections parasitaires humaines, telles que la gale, la filariose, l’anguillulose ou encore certaines rosacées.

Bien entendu, des tests doivent à présent être effectués pour vérifier si les effets de l’ivermectine sont les mêmes sur l’homme. En cas de succès, il conviendra en outre de déterminer les dosages.

L’avantage de cette molécule est qu’elle est connue depuis longtemps. Selon l’OMS, « l’ivermectine est sans danger et peut être utilisé à grande échelle. C’est également un médicament très efficace qui à lui tout seul, a transformé la vie de millions de personnes souffrant de l’onchocercose depuis son introduction en 1987. »

INJECTABLE À TITRE PRÉVENTIF
Une entreprise pharmaceutique de Montpellier, Medincell, familière de son utilisation, a lancé un programme visant « à produire une solution injectable à titre préventif sur des personnes non infectées par le virus« , selon David Heuzé, directeur de communication du laboratoire.

Son action a fait un bond en bourse.