LE DÉCONFINEMENT VU PAR LE PREMIER MINISTRE « CE N’EST PAS POUR DEMAIN MATIN »

« Ce n’est pas pour demain matin ». C’est en ces termes que le Premier ministre a répondu à une question posée sur LCI à propos de la sortie éventuelle du déconfinement en métropole. La question, à l’évidence, est complexe. Et probablement bien plus que l’entrée en confinement. Edouard Philippe a toutefois indiqué des conditions, et en quelque sorte, plusieurs « prérequis ». Casse tête.

Trois éléments essentiels ont été soulignés par le chef du gouvernement dans la prise de décision concernant la sortie du déconfinement.

Il sera important de disposer d’un traitement, dans l’attente d’un vaccin, pour mieux maîtriser la propagation du virus. A cet égard, les différents essais cliniques, « Discovey » à l’échelle européenne, celui lancé par le CHU d’Angers sur la chloroquine, et bien sûr, les résultats du professeur Raoult à Marseille pourraient être déterminants.

Il sera essentiel de connaître la circulation du virus au sein de la population, et donc de connaître suffisamment ceux qui sont immunisés après avoir été infectés, et ceux qui ne l’ont pas été. L’arme majeure dans cette démarche, pour effectuer des tests à grande échelle, et le plus rapidement possible, c’est le test sérologique.

Le troisième élément concerne les règles sanitaires de vie sociale, les échanges, les relations aériennes, toujours dans l’attente d’un possible vaccin.

Autant d’éléments pour lesquels, en l’état actuel des connaissances scientifiques et médicales, le déconfinement ne sera pas « pour demain », selon l’expression du Premier ministre. Edouard Philippe a toutefois souligné que le déconfinement ne pourrait être que progressif, et en coordination avec les forces sociales et les Etats eux-mêmes.

Si la Nouvelle-Calédonie n’enregistre pas les chiffres vertigineux de la France, de l’Espagne ou de l’Italie, les principes d’un éventuel déconfinement demeurent les mêmes. Une décision difficile pour laquelle les réflexions de l’Etat seront du plus grand intérêt.

« On commence à s’interroger sur le déconfinement, je comprends l’impatience, mais le déconfinement, ça n’est pas pour demain matin. La logique du confinement doit prévaloir au moins jusqu’au 15 avril, et probablement plus longtemps si les recommandations sanitaires l’exigent. […] Ce déconfinement ne pourra intervenir que de manière progressive, pour éviter ensuite que nous soyons frappés par une deuxième vague « , a notamment déclaré le Premier ministre.