L’ETAT AUTORISE LE RECOURS À L’HYDROXYCHLOROQUINE DANS LES CAS SÉVÈRES DE COVID-19 À L’HÔPITAL

Le ministre de la Santé vient de donner son feu vert à l’utilisation de l’hydroxychloroquine à l’hôpital. Toutefois, l’administration du traitement est réservée, dans cette phase, aux patients souffrant de formes graves de Covid-19. Il est produit par Sanofi, qui a proposé d’en fournir gratuitement pour traiter l’équivalent de 300 000 patients, et sera aussi inclus dans l’essai clinique de l’Inserm pour tester des médicaments existants contre le Covid-19. Cette décision concerne évidemment la Nouvelle-Calédonie dont les équipes hospitalières devraient pouvoir utiliser l’hydroxychloroquine au cas où elles seraient confrontées à « une forme sévère » de coronavirus.

Ainsi, en milieu hospitalier, le médicament pourra être prescrit pour des patients « hospitalisés pour une forme sévère, et sur décision collégiale » des équipes médicales hospitalières. En revanche, le ministre, suivant l’avis de son haut conseil scientifique, exclut d’utiliser ce traitement pour le reste des malades. Un décret doit être publié « dans les prochaines heures« , selon Olivier Véran,  pour « encadrer l’utilisation hors AMM (Autorisation de mise sur le marché) de l’hydroxychloroquine« . Il est donc inutile de se précipiter dans des pharmacies pour tenter de s’en procurer ou de pratiquer une automédication qui pourrait se révéler dangereuse.

L’hydroxychloroquine a été inclus dans des essais cliniques à grande échelle, et les résultats seront connus dans quelques jours. L’autorisation délivrée par Olivier Veran est donc, pour l’instant, restreinte, et ne signifie pas une mise sur le marché du médicament pour la population générale.

Sans conteste, cependant, ce premier pas, et celui espéré à l’issue des essais cliniques, représentent un très grand espoir dans la lutte contre la pandémie. Les arguments du professeur Didier Raoult patron de l’IHU de Marseille, et l’énorme pression qu’ils ont suscitées dans les communautés médicale et politique (Lire nos articles précédents relatifs à la prise de position du Sénateur Retailleau, patron des Républicains au Sénat, ainsi que du maire de Nice, Christian Estrosi, traité à l’hydroxychloroquine) ont sans aucun doute accéléré les décisions.

En ce qui concerne les tests, le ministre de la Santé a indiqué, au cours de sa dernière conférence de presse, que leur extension plus large (actuellement on pratique 5 000 tests par jour) n’est prévue que lors de la levée du confinement. Le ministre a indiqué attendre beaucoup des recherches en cours sur des tests plus rapides et plus simples ou par une simple prise de sang. Il espère des résultats dans les prochaines semaines, car ces tests seront déterminants sur la fin du confinement. Il a insisté que la France se les procurerait « où qu’ils soient développés dans le monde ».