DIMANCHE, UN DEVOIR : ALLER VOTER

Derniers meetings pour les candidats aux élections municipales de dimanche, premier tour pour les communes de plus de 1000 habitants, seul tour pour celles de moins de 1000 habitants. En Nouvelle-Calédonie, collectivité française, le vote n’est pas obligatoire. Pourtant, ici comme ailleurs, ce droit n’allait pas de soi.

Pour les Français, ce droit a parcouru un long cheminement, jalonné par le suffrage censitaire, le double droit de vote pour les plus riches, ou encore l’interdiction de vote pour les citoyens établis à l’étranger.

Les femmes n’ont obtenu le droit de vote qu’en 1944, lors du fameux discours de Brazzaville du général de Gaulle.

En 1946, le droit de vote a été étendu à tous les Français d’Outre-mer.

En Nouvelle-Calédonie, jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, les Mélanésiens étaient considérés comme sujets de la France, et ne pouvaient voter. C’est en reconnaissance de leurs sacrifices de combattants que ce droit leur fut partiellement accordé, notamment pour les anciens combattants, les autorités traditionnelles et les religieux.

En 1958, le droit de vote fut étendu à tous les habitants français de la Nouvelle-Calédonie. Enfin, c’est en 1974, alors que Giscard était président de la République, que l’âge du droit de vote fut abaissé à 18 ans.

Le droit de vote est l’expression même de la démocratie. Il a été restreint en Nouvelle-Calédonie pour les élections provinciales et référendaires. Mais dimanche, tous les citoyens français peuvent aller voter. Et c’est un devoir.