Ils sont 4439 jeunes Calédoniens à étudier en métropole. Un chiffre impressionnant auquel il conviendrait d’ajouter les étudiants de Calédonie inscrits dans des universités et des établissements d’enseignement supérieur au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande ou encore aux Etats Unis. Ces jeunes ne reviendront pas tous sur le territoire. Beaucoup d’entre eux s’interrogent. Mais tous sont les cadres et les cerveaux calédoniens de demain.
RÉPARTIS DANS 410 VILLE
Dans l’hexagone, ils sont répartis dans … 410 villes. Une dispersion en grande partie due au dispositif Parcours Sup qui oriente les étudiants en tenant compte des saturations des universités aussi bien que des résidences universitaires. En clair, les étudiants sont inscrits là où des places sont disponibles, et des logements facilement accessibles.
600 BOURSIERS DES PROVINCES
600 boursiers des provinces se préparent à devenir les cadres de demain. D’autres étudiants bénéficient de soutiens financiers, de la Nouvelle-Calédonie, de l’Etat, ceux de Cadre Avenir, par exemple, pratiquement encadrés individuellement.
Les boursiers vivent souvent de leur seule allocation qui constitue une aide. Bien des familles, en effet, sont dans l’incapacité à leur apporter une contribution financière supplémentaire. Un tiers de ces jeunes doivent régulièrement « se serrer la ceinture ».
Les futurs ingénieurs, eux, sont presque tous issus des classes préparatoires du Lycée Jules Garnier, une des meilleures pépinières de France. Leur nombre n’a fait que croître. Ils étaient un peu plus de 20 chaque année, au début des années 2010, ils sont plus de 100 aujourd’hui.
ASSOCIATIONS ET RÉFÉRENTS
Les étudiants peuvent se regrouper au sein d’associations, dans les grandes villes universitaires. Paris, Montpellier, Bordeaux, Lille, Toulouse, Marseille, Toulon, Lyon, Nice ou encore Nancy. Dans de nombreux centres universitaires, c’est un référent qui les représente. Tous sont en contact avec la Maison de la Nouvelle-Calédonie. Ce sont, au total, 39 référents et une quinzaine d’associations d’étudiants calédoniens qui font le lien pour le compte de leurs camarades.
LE RÔLE CENTRAL DE LA MAISON DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
La Maison de la Nouvelle-Calédonie, elle, joue un rôle central pour tous ces étudiants loin de leur caillou. Au fil des années, et grâce à une action menées sans relâche, la MNC a constitué un portail dédié et interactif sur son site. Un outil moderne et fonctionnel à l’ère du numérique.
Les étudiants peuvent y trouver toutes les informations dont ils ont besoin, et faire connaître les difficultés qu’ils ont à affronter. Parmi celles-ci, les premiers mois au cours desquels la bourse est le plus souvent versée avec quelque retard. Les jeunes, plongés dans une milieu nouveau pour eux, peuvent alors se trouver bien démunis.
Heureusement, ils peuvent compter sur une véritable « nounou », à la Maison de la Nouvelle-Calédonie, Agnès Siraut, responsable du service formation-Etudiant-Jeunesse. Agnés l’a obtenu, son fameux portail. Elle connaît tous les problèmes des étudiants. Un versement de bourse tardif, elle contacte le Crous pour signaler chaque cas, et s’occupe d’une avance pour dépanner le jeune Calédonien. Un problème de logement, un conseil pour le numéro de sécurité social, un contact des parents, elle se tient disponible.
LE CASSE TÊTE DES STAGES RÉSOLU

De nombreux étudiants doivent, au cours ou en fin de cursus, effectuer des stages en entreprise. Véritable casse-tête, surtout pour les jeunes Calédoniens en mal de réseaux en métropole.
Cela a été un travail déterminant, pour Agnès Siraut, de démarcher des entreprises acceptant de les accueillir. Grâce à la bonne volonté de clusters, en Calédonie comme en métropole, c’est à présent un réseau de 200 entreprises qui s’est constitué.
GESTION PRÉVISIONNELLE DU RETOUR
Reste une plate-forme à mettre en place : celle qui permettra de mieux connaître les dates de retour des diplômés et leurs disciplines. Une sorte de gestion prévisionnelle des effectifs étudiants dont il est question depuis des années. Mais tout n’est pas simple. Et en premier lieu, l’information donnée par les étudiants eux-mêmes en fin de cycles.
Le travail de la Maison de la Nouvelle-Calédonie a été considérable. Mais il n’est pas terminé.