Le 38e congrès du FLNKS qui s’est tenu samedi à Dumbéa n’a pas réussi à harmoniser les points de vue des deux grandes composantes de Front sur la question du statut de Kanaky après une éventuelle indépendance, ni même sur la désignation d’un président.
Ce dernier point n’est pas nouveau. Il perdure depuis des années, et la question est même plutôt évitée à chaque congrès. Elle relève du « risque » de leadership de la cause indépendantiste entre l’Union Calédonienne et le Palika. La personnalité qui présiderait le FLNKS jouirait de fait d’une autorité aussi bien locale qu’internationale. Et cela pourrait avoir des conséquences sur les résultats électoraux des deux grandes formations.
Autre point de désaccord, cette fois plus fondamental, au cas où la Nouvelle-Calédonie accèderait à l’indépendance : la souveraineté pleine et entière pour l’UC, l’indépendance avec partenariat avec la France pour le Palika.
Le parti de Paul Néaoutyne serait favorable à une indépendance-association, ce qui laisse à penser que dans cet esprit, un certain nombre de compétences régaliennes seraient déléguées à la France. L’UPM et le RDO se situe sur la même ligne politique.
L’Union Calédonienne ne veut pas se lier d’avance. Elle prône l’accession à la pleine souveraineté et craint qu’une orientation vers un partenariat avec la France a priori ait pour conséquence l’instauration de lien néo-coloniaux.
De toute façon, la première étape de l’indépendance, c’est … l’indépendance ! Une fois souverain, quelles que soient les intentions affichées, le nouvel Etat est libre de choisir ses liens avec tel ou tel autre Etat. Il faut simplement se souvenir des fameux accords d’Evian lors de l’accession de l’Algérie à l’indépendance …