PAS DE TRANSCALÉDONIENNE EN 2020 – FIN DE L’ÉPREUVE MYTHIQUE CALÉDONIENNE ?

Paul-Antoine Grangeon ne rempilera pas à la présidence de la Transcalédonienne, l’épreuve mythique de trail locale dont l’objectif initial, il y a 28 éditions de cela, était de marcher -et pour certains, de courir- d’une côte de la Calédonie à une autre, par équipe mixte de trois. Son directeur de course non plus. 

La « Transcal » formidable épreuve découverte, avait succédé au grand trail international d’alors, le Raid Gauloise à l’origine des grandes courses d’aventure à travers le monde. Elle n’aura pas lieu en 2020. Pause ?

LE RAID GAULOISE SUSCITE LES ENVIES DE « COURSE D’AVENTURE »
Le Raid Gauloise était né en 1989 sur le concept d’arpenter les régions hostiles de la planète sans moyen motorisé (trekking, VTT, cheval, rafting ou canoë), puis devenu la référence du « raid aventure ». La première édition avait été organisée par Gérard Fusil en Nouvelle-Zélande.

Mort en 2003 en tant que « Raid Gauloise », l’épreuve a symboliquement soufflé ses 30 bougies en métropole, à Vars et Rizoul, dans deux épreuves trail/rafting/course d’orientation les 13 et 14 juillet 2019.

Projeté par son créateur, Gérard Fusil, sur « les terres sauvages de Nouvelle-Calédonie » en 1991, le Raid Gauloise avait été organisé avec le concours d’un pionnier local des raids et trails, Patrick Ventura et son organisation « Challenge ».

Depuis, le genre s’est développé de façon exponentielle sur le territoire et a constitué un une activité sportive nouvelle, qui s’est largement diversifiée.

Dans la foulée du Raid Gauloise, la Transcalédonienne était née, avec en leitmotiv, la Santé.

UNE ÉPREUVE HORS NORME
Dans les premières années, la « Transcal » -Défi Santé- était -et demeure- un formidable parcours découverte de la Calédonie, ainsi qu’une épreuve sportive à la portée, aussi bien des spécialistes du raid, que des simple passionnés de marche et d’endurance. Elle était devenue une étape sportive majeure du calendrier annuel.

Depuis, les épreuves « dérivées » ont fait florès, presque chaque semaine. L’apparition du VTT et son spectaculaire engouement ont ajouté au choix des « aventuriers » locaux.

La Transcal, quant à elle, a grossi. Peut être démesurément. De 500 participants par équipe de 2 hommes/une femme au départ, elle est devenue un énorme machine multidisciplinaire atteignant 1400 participants ! Un travail titanesque pour les quelques organisateurs bénévoles, et notamment le président et le directeur de course. Avec en prime, d’énormes enjeux sécurité et une responsabilité civile de plus en plus lourde.

UNE PAUSE EN 2020, MAIS UN RENDEZ-VOUS POUR 2021
Pour la prochaine édition, en 2020, les organisateurs ont jeté l’éponge après des années de très lourd, trop lourd bénévolat. Le grand rendez vous des « trailers » est reporté.

Reporté mais pas annulé, assure Jean-Marie Viard, bénévole depuis 10 ans, et président intérimaire. Un nouveau rendez-vous est pris pour 2021.

La « Transcal » sera-t-elle transformée, allégée, maintenue en l’état ? La nouvelle équipe qui va probablement se mettre en place aura à en décider.

Il faut également souhaiter que les pouvoirs publics et les collectivités soient attentifs et bienveillants. La Transcalédonienne, née il y a près de 3 décennies, a enchanté des milliers de Calédoniens amoureux du sport, de la découverte et de l’effort. Elle demeure un exemple pour les jeunes, et diffuse un précieux message de santé.

Elle peut souffler pendant une saison. Mais son retour, en 2021 est impératif.