Jeudi dernier, le cours du nickel a atteint son plus haut niveau en 16 mois alors que les investisseurs craignaient un retour aux restrictions par l’Indonésie de ses exportations de minerai. Or, Jakarta vient d’annoncer un nouveau “ban”, pourtant attendu pour 2022, applicable dès le mois de décembre 2019. Flambée.
UNE RESTRICTION ATTENDUE EN 2022
C’est en 2014 que l’Indonésie avait décidé de fermer ses exportations de minerai de nickel. Depuis, cette mesure avait été assouplie en 2017, mais les marchés s’attendaient à une nouvelle fermeture en 2022.
Depuis quelques semaines, la Bourse connaissait une poussée de fièvre en raison de rumeurs faisant état d’un nouvel embargo pour 2020.
Le gouvernement indonésien a finalement opté pour décembre de cette année. L’interdiction visée va concerner les minerais de teneur inférieur à 1,7% de nickel contenu.

UNE NOUVELLE AUGMENTATION DES COURS ATTENDUE
L’annonce faite par l’Indonésie, premier producteur mondial de métal avec 560 000 tonnes, et exportateur de minerai vers la Chine, va avoir un impact sur le marché dopé par la demande liée à la fabrication des voitures électriques.
UNE BONNE TENDANCE POUR LES MÉTALLURGISTES CALÉDONIENS
Cette nouvelle et la perspective d’un nouvel enchérissement des cours du nickel au LME seront évidemment profitables aux métallurgistes calédoniens.
Concernant les minerais de basse teneur non raffinables localement, la demande devrait également s’avérer plus forte.
EMPLOIS ET RETOUR À DAVANTAGE DE CONFIANCE
L’amélioration de la santé du nickel, véritable socle économique de la Nouvelle-Calédonie, devrait profiter globalement à la consolidation des emplois, et à une meilleure confiance à court et moyen terme.
Ce climat espéré, conjugué aux mesures de relances entamées ou annoncées par le gouvernement et la province Sud, va dans le sens d’un retour progressif à la consommation et à l’investissement. Avec en prime, faut-il le souhaiter, un mieux pour les rentrées fiscales, et donc, pour les collectivités publiques.