S’agit-il d’un acte politique, d’un acte de vandalisme, des deux à la fois ? Qu’importe, l’un ou l’autre portent une signature commune : l’imbécilité.
La stèle de Ouaco était d’abord un geste de souvenir et de reconnaissance de ces proches, pour qui Jacques Lafleur était en même temps un homme de la ville et de la Brousse, en même temps un homme fortuné et proche des gens de toutes conditions, en même temps un homme politique intransigeant dans ses convictions et capable de concessions pour assurer la paix au plus grand nombre. En somme, un homme que certains qui ne l’aimaient pas, en même temps, respectaient.
Dans la Calédonie d’aujourd’hui où tant de repères civiques et moraux se sont perdus, où les outrances trouvent tribune sur les réseaux sociaux, où un monde parfois à l’envers inverse le rôle de la victime et du coupable, va-t-on trouver des excuses à ceux qui ont eu l’exceptionnel courage de s’en prendre nuitamment à une plaque tenue entre deux poteaux ?
Des excuses, ils n’en ont pas.
Alors, une seule cause est plausible : l’imbécilité.