LE SECOND REFERENDUM EST DEMANDÉ : RÉPONSE ENTRE LES MAINS DE PARIS

L’Avenir en Confiance a tenu l’un de ses engagements de campagne, grâce à ses 18 sièges obtenus au Congrès : le regroupement des loyalistes a adressé une lettre à l’Etat demandant l’organisation de la seconde consultation « dans les plus brefs délais« .

Peu avant, cependant, les indépendantistes avaient fait de même. Mais ils s’inscrivent dans une temporalité différente. Ils expriment, en effet, la volonté de mettre en place le deuxième referendum, mais simplement conformément à l’Accord de Nouméa. Commentaires publics : « il y a 18 mois pour mener à bien les préparatifs« . « il faut respecter le calendrier« .

DES DÉLAIS COMME CALENDRIER
De fait, il n’existe pas de calendrier pour l’organisation des scrutins d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie. La loi organique prévoit le délai maximum à l’intérieur duquel l’Etat a l’obligation d’organiser la consultation. Ainsi, le second referendum doit être mis en place au plus tard en novembre 2020. Mais l’Etat est évidemment totalement libre de l’organiser avant cette date butoir. D’autant que les enseignements du premier referendum, établissement du corps électoral, organisation du scrutin et de la campagne, séjour des observateurs de l’Onu, pourront faire gagner un temps considérable.

L’ETAT MAÎTRE DES HORLOGES
Seul rendez-vous électoral dans les mois prochains : les élections municipales de mars 2020.

C’est donc la situation politique en Calédonie et un hypothétique consensus entre les partenaires calédoniens qui présideront au choix de la date. De ce point de vue, le premier révélateur sera la prochaine réunion du Comité des Signataires que le Premier ministre s’est engagé à tenir après la mise en place des institutions locales issues du scrutin provincial.

Pour le reste, la réponse est entre les mains de l’Etat.