LA PROVINCE SUD SEULE INSTITUTION STABLE LOYALISTE

L’absence de majorité au Congrès a placé les institutions territoriales en situation potentielle d’instabilité pour la mandature, à moins, évidemment, de nouvelles élections provinciales avant 5 ans. Le Congrès, comme le futur gouvernement, seront à la merci d’un changement possible de majorité au gré des dossiers à traiter. Seule institution stable pour les loyalistes : la province Sud.

UNE MAJORITÉ
La stabilité d’une institution résulte directement de la présence, en son sein, d’une majorité. Dans tous les autres cas, la garantie d’un fonctionnement en permanence harmonieux ne peut être garanti.

Disposant de 20 sièges et de la présidence, l’assemblée de la province Sud est assurée de la stabilité au sein du camp loyaliste. Et pour mémoire, en l’absence d’une liste unique d’opposition avec une élection au bénéfice de l’âge, les 20 voix de l’Avenir en Confiance suffisaient pour obtenir l’élection de Sonia Backes au troisième tour de scrutin.

Les belles âmes qui regrettaient ne pas constater de « cadeaux » effectués au profit des partis minoritaires ignorent cette nécessité de stabilité, élémentaire dans la vie démocratique institutionnelle.

LA STABILITÉ, FONDEMENT DU REDRESSEMENT POLYNÉSIEN
Il y a quelques années, les Calédoniens regardaient avec quelque condescendance leurs cousins polynésiens. Ces derniers étaient en proie aux soubresauts provoqués par les règlements de compte entre le Tahoeraa et les anciens du parti de Gaston Flosse. La présidence du territoire a même été marquée par un épisode funeste animé par le chef des indépendantistes.

Depuis, une majorité est apparue. Avec la stabilité institutionnelle.

S’en est suivi un spectaculaire redressement économique, et un retour à la confiance. En Polynésie, désormais, la vie est moins chère qu’en Calédonie, les investissements sont de retour, le développement touristique est de nouveau sur une trajectoire ascendante. Une sorte de leçon pour les « taratonis ».

LE PARTI CHARNIÈRE
Ainsi l’ont décidé les électeurs. En Nouvelle-Calédonie, la majorité pourra basculer d’un côté ou d’un autre, entre indépendantistes et non-indépendantistes, au gré de 3 élus Wallisiens et Futuniens de l’Eveil Océanien. Il en a été ainsi pour le Congrès, il en sera ainsi pour le gouvernement. Ces deux institutions devront délibérer leurs textes selon les majorités qui s’y dessineront.

Désormais, la province Sud est la seule institution « citadelle » des loyalistes. Pour rappel, les deux autres provinces sont gérées par les indépendantistes qui président désormais 3 institutions sur 4.

Prochaine étape : l’élection du gouvernement le 13 juin, une élection qui devra être suivie immédiatement de celle du président. Ce sera la première phase. La seconde sera la répartition des secteurs. La troisième sera le fonctionnement de l’institution. Au jour le jour.