Comme pour tout développement d’un secteur économique, celui du tourisme a besoin de statistiques fiables et rapides. Ces données permettent, le cas échéant, de réagir à une situation particulière, d’anticiper le cas échéant, et de mesurer la performance. Lacunes.
L’Isee, Institut des Statistiques et des Etudes Economiques, est un organisme compétent, mais qui, à l’évidence, manque de moyens. Or, au moment où la crise rend prégnantes les nécessités de relance ou de développement, les responsables ont besoin de ces chiffres. Du moins en théorie, lorsque le développement économique est appréhendé de manière professionnelle …
PAS ENCORE DE RÉSULTATS POUR DÉCEMBRE 2018
Pour ce qui est des chiffres du tourisme, ceux de … décembre ne sont toujours pas connus. Cela va faire 3 mois que les données de Tontouta ont été recueillies. Pour un petit pays comme la Calédonie, et une activité somme toute modeste comme le tourisme, cette lenteur interroge.
14 000 “TOURISTES” DES ÎLES DU PACIFIQUE …
Tout comme l’analyse économique de ces chiffres pose question.
Selon les données cumulées du mois de novembre, 106 552 “touristes” ont séjourné sur le territoire, contre 106 798 en 2017. Ces chiffres n’intègrent pas moins de 14 021 personnes en provenance des îles du Pacifique. L’Isee ne gagne pas en crédibilité quand son analyse conclut à classer les visiteurs wallisiens, vanuatais et polynésiens parmi les touristes …
BAISSE DES CROISIÉRISTES
Autre chiffre intéressant, celui des croisiéristes. Pour la seconde fois depuis le record de 2016, les chiffres sont en baisse. Pour 2018, cette diminution est de 50 000 visiteurs. Une tendance suffisamment importante pour justifier une étude économique sur le sujet. La dépense des croisiéristes est en effet de plusieurs centaines de millions aux Îles Loyauté et à l’île des Pins, et supérieure à 2 milliards à Nouméa.
Des montants qui ne peuvent laisser indifférent alors que l’économie et les finances publiques sont en crise.