Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie est composé de 25 indépendantistes/nationalistes, et de 29 non indépendantistes dont 15 nationalistes. A l’issue des élections de mai 2019, il suffirait aux indépendantistes/nationalistes de progresser de 2 sièges pour obtenir la moitié des sièges du Congrès. Une progression de 3 sièges leur assurerait une majorité absolue et sans partage. Fiction.
LES INDÉPENDANTISTES MAJORITAIRES DANS LES INSTITUTIONS
Si les indépendantistes gagnaient la majorité au Congrès, ils seraient majoritaires dans les institutions : 2 provinces indépendantistes, et le « Parlement » local indépendantiste. De quoi « donner le la » aux autorités de l’Etat et dans les relations internationales.
LE CONTRÔLE DE TOUS LES SECTEURS INTÉRIEURS VITAUX
La majorité au Congrès induirait la désignation d’un ou d’une présidente indépendantiste pour ce qui concerne la représentation. Mais, plus important, cette majorité contrôlerait toutes les décisions de gestion interne du territoire, un territoire déjà totalement autonome.
En particulier, la fiscalité, le droit du travail, l’enseignement, le choix des diplômes, la qualification requise pour enseigner, la formation professionnelle, la jeunesse et les sports, la santé et les affaires sociales, les réglementations économiques, le droit des entreprises, les investissements publics territoriaux, seraient remoulinés dans une idéologie indépendantiste.
UN GOUVERNEMENT INDÉPENDANTISTE
Cette majorité indépendantiste au Congrès conduirait de facto à une majorité au gouvernement. Le président du gouvernement serait donc indépendantiste, et les « ministres » indépendantistes pourrait s’attribuer les secteurs les plus sensibles.
Le président du gouvernement indépendantiste serait naturellement chef des services publics, patron de l’ensemble des fonctionnaires territoriaux, et ordonnateur du budget, à l’exception de celui du Congrès.
Il contrôlerait également, de manière indirecte, l’ensemble des établissements publics territoriaux.
KANAKY-NOUVELLE-CALÉDONIE À L’INTERNATIONAL
Il faut une majorité des 3/5 du Congrès pour changer le nom. Mais dans les faits, rien ne pourrait empêcher les nouveaux gouvernants d’utiliser Kanaky-Nouvelle-Calédonie, ou tout simplement, Kanaky, pour désigner le territoire.
UN VIRAGE ENCORE PLUS PRONONCÉ VERS LE SOCIALISME
La revendication originelle indépendantiste était « kanak et socialiste ». Les proximités nationales autant que les décisions locales seraient donc « de gauche ». De fait, compte tenu des dérives enregistrées depuis 5 ans, on pourrait dire que la Calédonie serait … davantage à gauche !
UNE INDÉPENDANCE AVANT L’HEURE …
C’est dans ces conditions que se préparerait le second referendum. Le seul bastion loyaliste serait la province Sud, assistée d’un certain nombre de communes dont celles de l’agglomération.
Autant dire que la consultation serait peut être une formalité pour l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la souveraineté pleine et entière. En quelque sorte, une quasi-indépendance dès le 13 mai.
QUANT UNE MINORITÉ S’IMPOSE À UNE MAJORITÉ
Ce serait alors l’illustration que grâce au gel du corps électoral, et les faveurs accordées pour minorer le nombre d’électeurs nécessaire en provinces Nord et Iles pour disposer d’un élu au Congrès, une minorité de la population peut imposer sa loi à la majorité des habitants de Calédonie.