SONIA BACKES POSITIONNÉE EN LEADER DU FRONT DES LOYALISTES

Le Front des Loyalistes, a été créé spécifiquement pour le Comité des Signataires du 14 décembre en vue de défendre précisément 3 points de convergence entre les Républicains Calédoniens, le Rassemblement et le MPC. En théorie, ce front a vécu. Mais dans la perspective des élections provinciales, l’hypothèse d’union n’est pas à exclure. Objectif : empêcher une avancée des indépendantistes au Congrès, ainsi que des nationalistes calédoniens baptisés récemment « souverainistes », et reprendre la Province Sud à Calédonie Ensemble qui y est désormais minoritaire. Supputations.

UNE LISTE UNIQUE OU DEUX LISTES CONVERGENTES ?
A l’évidence, un débat interne aux trois partis loyalistes se développe : vaut-il mieux viser l’établissement d’une liste unique en Province sud, au plutôt deux listes séparées avec des objectifs majeurs en convergence ?

Les tenants de la liste unique plaident pour l’effet « bonus » de sièges aux provinciales résultant d’un score important.

Les tenants des listes séparées soutiennent qu’elle « ratisseraient plus large », en raison des clivages existants et des rejets de certaines personnalités, rejets qui provoqueraient des « pertes en ligne » pour une liste unique.

Or il est vrai qu’en politique, 1+1 font rarement 2, et que les résultats électoraux ne se bornent pas à des simples additions de scores présumés …

SONIA BACKES PLACÉE EN LEADER PAR GIL BRIAL
Dans une interview donnée au quotidien Les Nouvelles, le Président du MPC défend le principe d’une liste unique. Pour lui, pas d’équivoque : le leader de cette liste unique devrait être Sonia Backes, en raison d’un récent résultat aux élections législatives, légitimant à ses yeux « une expérience et une notoriété qui en font la mieux placée« .

Lors de cette consultation, la Présidente des Républicains avait réalisé un score supérieur à celui du candidat du Rassemblement Bernard Deladrière dans la première circonscription. Le Rassemblement n’avait pas présenté de candidat dans la deuxième circonscription où Gil Brial avait lui même obtenu un nombre de suffrages plus qu’honorable.

Sonia Backès avait été battue au second tour par Philippe Dunoyer qui avait bénéficié du soutien surprise notamment du Rassemblement, dans le cadre de la fameuse « plate-forme ».

L’OPPOSANTE N°1 À PHILIPPE GOMES ET À L’INDÉPENDANCE
La Présidente des Républicains Calédoniens, présente sur tous les fronts, apparaît ainsi comme l’opposante n°1 au tout puissant patron de Calédonie Ensemble, Philippe Gomes.

Ses positions affirmées au plan économique et social, hostiles à la majorité des mesures prise par le gouvernement Germain, la proposition d’évolution statutaire intégrant une transformation originale du « droit au referendum » des Républicains Calédoniens, sa démarche visant à différer le Comité des Signataires et à placer la relance économique dans son agenda, les prises de positions des Républicains Calédoniens sur l’ensemble des dossiers au gouvernement au Congrès en faisaient déjà, globalement, la principale personnalité d’opposition à Calédonie Ensemble et aux indépendantistes.

Récemment, interrogée par Nathalie Daly sur la Première, cette native de Nouvelle-Calédonie confirmait son combat, non pas contre les indépendantistes, mais contre l’indépendance. En y plaçant Calédonie Ensemble au titre de la démarche nationaliste du parti de Philippe Gomes.