Consommation d’alcool : les vols équilibrent la baisse des ventes !

La mesure, sur le dessin, concerne évidemment la métropole. Ici, on en est même pas aux contrôles systématiques.

La Nouvelle-Calédonie n’est (n’était) pas qu’une terre de pionnier. C’est aussi une terre d’innovation. En plus évidemment d’être une terre de partage et une terre de parole. Enfin, c’est ce que prétend la prétendue devise.

La Calédonie est une terre d’innovation parce qu’elle est en train d’inventer un nouveau mode de distribution d’alcool grâce à une fiscalité adaptée.

L’adaptation de la fiscalité, elle, est classique. Les autorités ont augmenté les taxes pour renflouer les caisses. Jusque là, rien d’exceptionnel.

Ce qui l’est en revanche, c’est le nouveau mode de distribution.

Il semblerait que les chercheurs locaux en économie fiscale se soient légèrement inspirés de la prohibition américaine des années 30, tout en appliquant les effets aux process (le mot « process » fait toujours très instruit de la chose) modernes de distribution sans pour autant altérer les flux (le niveau des importations, en langue plus simple).

En clair, la hausse vertigineuse des prix de l’alcool va provoquer une diminution des ventes par les circuits modernes de distribution : hypermarchés, supermarchés, superettes, caves à vins. Et accessoirement, restaurants.

Cependant, pour accéder à de meilleurs tarifs, et pour tout dire, à la gratuité, des personnes de plus en plus nombreuses ont décidé d’aller se ravitailler nuitamment, sans passer par les caisses, mais plutôt par les toits.

L’équation est donc : ventes + vols = consommation inchangée. CQFD.

Résultat : au total, plusse de sous, et en prime, les flux demeurent stables. Ce n’est pas la moindre des victoires économiques des brillants cerveaux qui ont imaginé cette stratégie.

Non mais !