L’élection de Gael Yanno constitue-t-elle une manoeuvre pour donner à Calédonie Ensemble tous les pouvoirs, ou bien l’application d’une décision antérieurement prise au sein de la défunte “plate-forme” ? La politique présente, de plus en plus, des aspects de poker menteur qui laissent bon nombre d’électeurs perplexes. Lors des récentes élections législatives, ces derniers se sont abstenus massivement, marquant à la fois leur distance et leur défiance. Dans l’élection de Gael Yanno, qui raconte quoi ?
” … Nous avions pris un engagement en signant la plate-forme le 15 juin dernier, pour la stabilité des institutions et pour privilégier les dialogue, d’opérer cette année une alternance au Congrès en faveur de Gael Yanno. Donc, nous avons respecté, stricto sensu, cet engagement …” a déclaré Philippe Michel au micro de RRB.
Pour Gael Yanno, “… il y a eu des discussions entre le Rassemblement, le MPC, Tous Calédoniens et Calédonie Ensemble pour que la présidence, dans le cadre d’une stabilité institutionnelle, revienne au MPC, et donc ça apparaît logique que ce soit le cas ...”
Le hic, c’est que du côté du MPC, le parti que présidait Gael Yanno lors de la constitution de la “plate-forme”, le discours est tout autre. Le nouveau Président du mouvement, Gil Brial, a apporté le soutien de son parti … à Thierry Santa ! Dans un communiqué, le MPC dénonce “la double trahison de son ancien Président“, évoque “son intérêt personnel“, et considère qu’il s’est “lui-même exclu du mouvement“.
Au fond, il apparaît bien que le problème se résume à une question de personne : il semble, en effet, que l’engagement dont il est question était une promesse faite au MPC, et non à une personne, en l’occurence, son Président !
Autre question qui pourrait se poser à l’occasion de ce débat confus : toutes les personnes concernées étaient-elles au courant ce ce fameux “deal” ?