AMPHI COMBLE POUR LES RÉPUBLICAINS CALÉDONIENS EN COMITÉ DIRECTEUR

« Une salle pleine à craquer » selon les termes d’un journaliste télé présent dans l’amphi 400 de l’Université où se déroulait le second Comité directeur des Républicains. Une étape importante pour le parti né il y a tout juste quelques mois du regroupement de plusieurs responsables et élus de l’ensemble des partis loyalistes. Campagne.

Dans quelques mois se jouera le destin institutionnel de la Nouvelle-Calédonie par le referendum d’autodétermination. Il s’agira, pour les électeurs calédoniens, de choisir entre l’indépendance et le maintien du territoire dans la République.

3 ENJEUX POUR LE PARTI PRÉSIDÉ PAR SONIA BACKES
Les récents sondages publiés peu avant la venue du Président de la République ont changé quelque peu l’âme du combat électoral. Les indépendantistes ne renoncent pas, face au « Non » à l’indépendance donné gagnant. Leur combat a commencé en 1975, et ne s’arrêtera pas en 2018. Quant aux loyalistes, intimement persuadés que le « Non » l’emportera, ils prônent à présent un « Non massif » pour que le résultat soit incontestable.

Certains, même, espèrent qu’en cas de résultat « massif », l’impasse pourrait être faite sur les deuxième et troisième referendum prévus par l’Accord de Nouméa. « Même pas en rêve« , pensent les indépendantistes !

Pour le parti de Sonia Backes, l’enjeu de ce Comité directeur était triple : mobiliser et faire salle comble, poursuivre la campagne referendaire, et poursuivre la campagne des provinciales.

TOUT LE MONDE PENSE AUX PROVINCIALES …
Salle comble, les Républicains Calédoniens l’ont faite. Une sorte de démonstration de force en contrepoint des traditionnelles réunions de Calédonie Ensemble dans le même lieu.

Campagne referendaire, les responsables du mouvement ont toujours affiché la volonté de tenir ce referendum contrairement à d’autres « partis frères », et d’obtenir un vote massif en faveur du maintien du territoire dans la République. C’est donc sans surprise qu’ils ont prôné un « Non massif ».

Quant à la campagne pour les provinciales, tous les partis l’ont entamée et en même temps, font semblant de croire qu’il ne faut pas mélanger les deux ! A dire vrai, les enjeux sont différents : un enjeu institutionnel pour le scrutin d’autodétermination, un enjeu de pouvoir pour 5 ans pour les provinciales.

Alors, réunions thématiques, colloques, Assises, tout est bon pour faire campagne provinciale sans dire que c’en est une !

IL FAUT GAGNER LES MATCHS « D’AVANT »
Les Républicains Calédoniens, en campagne comme les autres, affichent frontalement leur opposition à la politique économique et sociale menée depuis 2014 par le gouvernement de Philippe Germain, et les coalitions diverses intervenues au Congrès. Quant au devenir institutionnel du territoire, ils ne manquent pas une occasion pour dénoncer le « nationalisme », pour eux synonyme de marche vers une forme d’indépendance, dont Calédonie Ensemble se réclame.

Certes, un salle comble ne fait pas un succès électoral. Mais c’est comme l’équipe de France de foot : avant d’arriver en finale, il faut bien gagner les matchs « d’avant ».