La visite prochaine du Président de la République en Nouvelle-Calédonie prévoit un déplacement à Ouvéa, un lieu chargé d’une histoire dramatique que les cérémonies du 22 avril ont rappelée.
Sur place comme lors des différentes manifestations liées aussi bien à l’attaque de la gendarmerie d’Ouvéa, aux événements qui ont suivi, et qui se sont soldés par l’assaut de la grotte de Gassanah, c’est l’esprit de réconciliation qui a, une nouvelle fois, prévalu.
Un collectif, nommé « Comité 30 ans », a pourtant indiqué, début avril, que la visite présidentielle sur l’île n’était pas souhaitée, indiquant même qu’elle constituait, en raison de la date anniversaire du 5 mai, « une provocation« .
La presse nationale s’en était fait l’écho. Libération avait titré : « Nouvelle-Calédonie : la visite de Macron à Ouvéa le 5 mai suscite la controverse« . Cette information avait été reprise par Le Figaro.fr, CNews matin ou encore par Dominique Tenza sur RTL. Ce dernier affirmait « que des discussions avaient lieu tous les jours entre Paris et Nouméa pour tenter de décrisper la situation« .
Le Président de l’Union Calédonienne, Daniel Goa, vient de s’exprimer sur le sujet au travers d’un communiqué. « L’Union Calédonienne, réunie samedi en Comité directeur, constate l’absence d’unanimité de la population d’Ouvéa sur la prochaine visite du Président de la République, en particulier sur l’étape qu’il aurait prévu de faire sur la tombe des 19 d’Ouvéa. Compte tenu de cette situation, l’UC invite l’Etat, la Province des Iles, la commune d’Ouvéa, le Conseil de l’Aire d’Iaai et la chefferie de Wadrilla, à tout mettre en oeuvre pour que cette visite se déroule dans le consensus et la sérénité« .
Daniel Goa appelle également à « éviter tout ce qui peut raviver des tensions » durant « les mois qui nous séparent de la consultation du 4 novembre« .