Au sein des chiffres records du tourisme en 2017, une performance est passée inaperçue, celle du marché de Wallis et Futuna. En 2017, il a enregistré un record pour les trois dernières années avec une fréquentation de 6594 touristes. Mais ce marché de proximité n’est pas remonté au chiffre de 2011, une véritable explosion avec la venue de 8 063 touristes en provenance de l’archipel voisin.
C’est vrai qu’on ne les cite jamais, ces marchés touristiques de proximité qui enrichissent nos chiffres records. Pourtant, ils représentent près de 15% de notre performance, si l’on ajoute aux touristes en provenance de Wallis et Futuna à ceux venant de Polynésie et ceux du Vanuatu.
Ces touristes sont d’autant plus intéressants qu’ils ne coûtent pas un rond d’investissement promotionnel. A-t-on déjà vu, en effet, des brochures distribuées à Hihifo, Port Vila ou Papeete, vantant les charmes de notre destination ? Jamais, bien sûr, ce qui prouve que les frais d’approche de ces touristes exemplaires étant nuls, ils constituent la meilleure performance marketing-vente de notre tourisme.
Sans eux, évidemment, les chiffres devraient être sérieusement revus à la baisse. Et pourtant, on ne les cite jamais, ces sympathiques voyageurs qui, année après année, viennent visiter l’île la plus proche du Paradis, et profiter de nos services ainsi que de nos infrastructures touristiques.
Quelle injustice. Il est temps de la réparer.
Vilain Canard.