DIVERGENCES ENTRE PIERRE FROGIER ET CALÉDONIE ENSEMBLE SUR L’ENGAGEMENT DE L’ETAT

Ce sont des différences plus que sensibles qui apparaissent au sein de la « plate-forme », et notamment entre Pierre Frogier et Calédonie Ensemble.

Il y a quelques jours, devant le Sénat, le Président du Rassemblement interpelait en effet l’Etat, le sommant de faire connaître sa position sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.

 » Comme si l’État avait peur de dire que le fait que des centaines de milliers de Français pourraient quitter l’ensemble national ne lui est pas indifférent. Est-ce si difficile pour l’État de dire son attachement à une Calédonie dans la France ? « , avait-il alors déclaré.

C’est Manuel Valls qui a attiré les commentaires après avoir affirmé qu’il préférait que la Calédonie demeure au sein de la République lors d’une conférence au Congrès. Christian Jacob, lui, le dit depuis des années, il est lui aussi député, mais personne n’y trouve à redire.

En tout cas, l’un et l’autre ont tenu à faire la différence entre l’appareil de l’Etat, et notamment le Haut-Commissariat, qui doit organiser le referendum en toute impartialité, et les élus de la Nation qui incarnent l’Etat. « C’est tout de même la moindre des choses qu’un élu de la République exprime son point de vue sur l’avenir d’un morceau du territoire national« , ont clamé les deux députés, estimant que c’est le contraire qui serait choquant. « Ne rien dire signifierait que les élus nationaux sont totalement indifférents à ce qui va se passer sur ce sol de la République« .

Dans un article du monde, c’est la réaction du Secrétaire général de Calédonie Ensemble, le parti présidé par Philippe Gomès, qui est rapportée et signe sa désapprobation.

Selon le quotidien, < Secrétaire général de Calédonie ensemble (droite modérée) et président de la Province sud, Philippe Michel déplore également cet « impair » de Manuel Valls. « Nous pensons que si l’Etat marque sa préférence pour une solution ou une autre, on coupe court à toute discussion et on engendre des crispations comme on le voit », a-t-il estimé, regrettant que « cet épisode vienne compliquer une situation qui l’est déjà bien assez ».>

Voila deux positions que l’on peut qualifier de divergentes. Et qui ne répond guère à l’objectif initial de « parler d’une même voix sur pour le referendum« .