Les finances publiques de la Nouvelle-Calédonie ne sont pas florissantes, c’est le moins que l’on puisse dire. Comme lors du précédent exercice, le gouvernement propose de procéder à des ponctions dans les budgets de deux établissements publics : l’OPT et le Port Autonome.

FACTURE POUR L’OPT : 4 MILLIARDS
Pour l’OPT, la facture est salée : 4 milliards pour 2018, après les 2 milliards de l’exercice 2017 et le milliard de l’exercice 2016. Explication du porte-parole Nicolas Metzdorf : l’OPT est un établissement public et c’est une pratique courante en métropole. Pratique courante, peut être, mais guère orthodoxe au regard de l’autonomie financière de l’organisme, et surtout du retard dans la mise à niveau du territoire pour l’accès vital à Internet.

Le réseau de la fibre optique est en effet loin d’être achevé, et certains quartiers de Nouméa devront encore attendre … 2 à 3 ans pour être équipés. Quant aux tarifs, lorsqu’on les compare à ceux dont bénéficie les usagers en métropole, il y a un fossé qui pose question sur la pertinence de l’étendue du monopole.

LE PRÉSIDENT S’EST ABSTENU
Le vote en Conseil d’Administration, d’ailleurs, semble avoir été partagé. S’exprimant sur RRB, Gael Yanno, Président de l’OPT,  a précisé qu’il a été obtenu par 6 voix contre 5 abstentions et que lui-même, s’était abstenu.

Quant au Port Autonome, avec cette aspiration renouvelée de sa trésorerie, ce n’est probablement pas demain que verra le jour la mise à niveau des équipements d’accueil des paquebots de croisière et de leurs passagers. Déjà, pour baser un navire de petite croisière, les Australiens lorgnent plutôt vers Fidji que Nouméa …

Au total, toutes ces mesures sont bien éloignées de ce qui conviendrait pour une relance économique, synonyme de rentrées fiscales : faciliter la croissance des entreprises. Ce ne sera pas le cas ni dans les technologies nouvelles, ni dans le prometteur trafic de croisière.