Interdire la publicité des alcools, empêcher la vente d’alcool aux mineurs, passer des messages dans la presse et à la télé, c’est bien. Mais chacun sait, depuis les années que dure le fléau des abus d’alcool, que cela ne changera rien.
En matière de circulation routière, la seule action qui fera évoluer les comportements, la seule, sera le contrôle systématique d’alcoolémie pratiqué sur les conducteurs.
Ces contrôles ne peuvent plus se limiter à des opérations “coup de poing”, lesquelles deux ou trois par an, font la Une des journaux et dont l’efficacité pédagogique est proche de zéro. La preuve ? Depuis les années que ces opérations “coup de poing” sont menées à grand renfort de couverture médiatique, de combien ont baissé les accidents de la route dus à l’abus d’alcool ?
Certes, la gendarmerie, dont la zone est immense, peut avoir du mal à y consacrer des moyens supplémentaires, mais pourtant, il ne serait pas cohérent que les autorités locales et de l’Etat applaudissent à la grande “Cause” de la lutte contre l’alcoolisme … et ne fassent pas mener davantage de contrôle.
La situation est différente à Nouméa. Dans un périmètre limité, la police a les moyens d’effectuer les dits contrôles, et de manière systématique. Ce n’est qu’à partir de cette crainte, que les automobilistes tentés par des excès, se rendront à la raison.
D’ailleurs, par incidence, cela permettrait de mettre un terme aux randonnées hallucinantes des véhicules qui circulent dans la ville sans phares, et en toute impunité !
Les Calédoniens qui se rendent régulièrement en Australie le savent bien : les policiers australiens ne badinent pas avec les chauffeurs qui ont dépassé le seuil fatidique autorisé ! Alors, pas besoin de spots publicitaires pour que les conducteurs veillent à ne pas être pris en défaut.
Des contrôles policiers systématiques le soir, après 22 heures et pendant plusieurs mois, voila qui rendrait crédible un volet de la “Grande Cause” : l’abus d’alcool au volant.
A défaut, ce sera encore du pipeau.