Après les propos rassurants du Soenc nickel qui laissait entendre qu’il était acquis que l’usine Vale du sud poursuivrait ses opérations en 2018, une intersyndicale regroupant notamment l’UTFE-CGC et l’USTKE tire la sonnette d’alarme : la menace de fermeture au 1er janvier 2018 n’est pas écartée.
PRINCIPALE SOURCE DE PERTE DU GROUPE
Alors pour les 1350 employés de Vale, comme pour les quelques 4000 employés des sous-traitants, l’angoisse reprend.
Selon l’intersyndicale qui annonce un suivi hebdomadaire de la situation avec la direction, Vale n’aurait pas encore pris de décision définitive, et s’interroge sur la poursuite des opérations dans le sud calédonien. En cause, plusieurs facteurs : les coûts de production, qui ont déjà coûté 120 milliards FCFP à l’entreprise brésilienne, l’absence de perspectives sérieuses de remontée des cours, ou même de tendance de leur évolution.
Après des pertes colossales, Vale a retrouvé le chemin des profits en 2016, mais l’usine en Province sud est montrée du doigt et apparaît comme la principale source de pertes pour le groupe.
Pour sauver les emplois, les syndicats de l’intersyndicale se disent prêts aux efforts de productivité nécessaires pour atteindre l’équilibre financier. Sans occulter la probable réduction de la masse salariale indispensable à la réduction des charges.
PARTENAIRES PRIVÉS ET « GESTE » DES POUVOIRS PUBLICS
Il semblerait également que Vale attende « un geste » de la part des autorités locales comme de celles de l’Etat.
Les propos du patron de Vale, Fabio Schvartsman sont nuancés sur la fermeture de l’usine ; en clair, la décision de fermer ne sera prise qu’en toute dernière extrémité. Mais ils sont fermes sur les conditions de maintien de l’activité : plus un seul dollar investi, message nécessaire à l’égard de ses actionnaires.
Celà signifie-t-il qu’entre le coût de production actuel -aux alentours de 11.000$-, et les prix de vente -entre 9 et 10.000$-, des partenaires extérieurs, publics -l’Etat, le gouvernement local et la Province sud- ou privés, devront assurer l’équilibre ? C’est probablement la réponse.
Un dossier qui est loin d’être clos, et qui,en arrière plan, menace tout le fragile équilibre social de la Nouvelle-Calédonie, et très directement, celui de la Cafat.