Les réseaux sociaux ont récemment bruissé à propos d’une intervention de la Brigade Anti-Criminalité pour « calmer » un groupe de jeunes. Des media ont goulûment relayé une information provenant d’une video filmée par un jeune à proximité montrant des aspects « musclés » de la dite intervention. Des sanctions ont été évoquées ainsi que l’ouverture d’une instruction judiciaire éventuelle.
Les Français aiment bien châtier leur police. Mais dès qu’ils se sentent en danger , ils sont prompt à crier « au secours la Police ».
A Nouméa, l’opinion publique est nuancée.
La Police municipale, après quelques remises en ordre successives, a regagné une réputation de présence active et de réactivité.
Le public a un avis plus mitigé sur la Police Nationale qu’il perçoit davantage comme le répresseur des automobilistes que comme un acteur anti-délinquant.
Cependant, dans ce classement, la Bac a bonne réputation. Elle intervient à toute heure, obtient des résultats et entretient un dialogue avec les requérants. Elle constitue pour la Police Nationale, le fer de lance de son action anti-délinquance et réhausse le niveau des bonnes opinions à son égard.
Pourtant, quelques images savamment choisies, quelques commentaires sur les réseaux sociaux, tout va très vite sur les réseaux sociaux notamment pour démolir la police. C’est monnaie courante en métropole. La Bac fait les frais d’une extension de la « technique » en Calédonie.
Or, si la Brigade est intervenue, c’est à coup sûr parce que le groupe de jeunes n’était pas en réunion d’enfants de chœur ! Pourtant, personne n’indique les raisons de la dite intervention.
Comme en toute chose, si des actes répréhensibles ont été commis, il est juste qu’ils soient pris en compte. De là à en faire une affaire plus importante qu’elle ne le mérite, il y a une marge.
En tout cas, dans un domaine où l’Etat est régulièrement accusé de défaillance, celle de rétablir la sécurité en Nouvelle-Calédonie, la Bac constitue un des rares acteurs efficaces anti-délinquant en zone police.
Lui porter atteinte de manière disproportionnée, ou pire, contribuer à la discréditer ne rendra service qu’à une seule catégorie de citoyens : les fauteurs de trouble et les délinquants.