UNE BONNE RENTRÉE 2017 … GRÂCE À LA FRANCE QUI PAIE PRÈS DE 70 MILLIARDS !

La ministre de l'Education nationale en visite au lycée du Mont Dore
La ministre de l’Education nationale en visite au lycée du Mont Dore

La rentrée s’est bien passée. Quelques mouvements de grogne, mais pas de blocage ni de grève, paix sociale ininterrompue depuis la dernière grève 2013 où le gouvernement avait refusé la fameuse règle des 3 tiers, c’est à dire le paiement partiel des salaires. Des nouveautés, avec l’ouverture du lycée du Mont Dore et l’extension du lycée Michel Rocard à Pouembout. Tout le monde se félicite. Contesté initialement et unanimement par le gouvernement Germain, le Vice-recteur est pourtant sur tous les fronts médiatiques. Quoi de plus normal : on oublie souvent de dire que « c’est la France qui paie ». Rappel.

LES NOUVEAUX LYCÉES ET LEUR FONCTIONNEMENT PAYÉS PAR LA FRANCE
L’Etat ne pouvait y couper : la construction des lycées de Pouembout et du Mont Dore était inscrite dans l’Accord de Nouméa, grâce notamment pour ce qui concerne celui du Mont Dore, à l’action du maire Eric Gay. C’est d’ailleurs le dernier exercice national du genre : le pouvoir central ne finance plus ces constructions, et les 10 milliards FCFP que ces opérations ont coûté et coutent sont les bienvenues. On voit mal, autrement, comment la Calédonie, désormais « compétente » pour le secondaire, aurait financé cette somme avec un budget à la ramasse.

L’ENSEIGNEMENT PUBLIC PAYÉ PAR LA FRANCE
L’Etat est également généreux en matière de rémunération des personnels. Au titre de la fameuse Mise à Disposition Globale et Gratuite (MADGG), il met l’ensemble des personnels des collèges, du secondaire et du post-bac à la disposition de la Nouvelle-Calédonie. Et assure les rémunérations …
Depuis 2013, le gouvernement local est associé à l’élaboration du budget, ainsi qu’à la nomination des derniers personnels expatriés. Car il faut savoir que de plus en plus, les postes d’enseignants sont assurés par des Calédoniens qui occuperont la totalité des emplois dans peu d’années. Bloquant d’ailleurs la profession pour les jeunes Calédoniens, à l’exception des départs à la retraite.

L’ENSEIGNEMENT PRIVÉ PAYÉ PAR LA FRANCE
Au titre des contrats d’association ou des contrats simples, l’Etat prend en charge notamment l’essentiel des dépenses de fonctionnement des enseignements privés, la DECC, l’ASEE et la FELP. Celà représente une petite douzaine de milliards FCFP.
Pour sa part, la Nouvelle-Calédonie assure la garantie bancaire, et le paiement du principal et des intérêts de remboursement pour les emprunts liés aux investissements agréés du privé.
Pour la petite histoire, ces contrats qui ont sauvé les enseignements privés de la disparition, avaient en leur temps été farouchement combattus par l’Union Calédonienne …

L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR PAYÉ PAR LA FRANCE
L’Université de Nouvelle-Calédonie est entièrement financée par l’Etat. Fonctionnement et investissement, à l’exception d’un grand bâtiment et de la résidence universitaire qui doivent leur existence aux Jeux du Pacifique pour lesquels la Nouvelle-Calédonie avait mis la main à la poche.
Cette dépense, elle aussi, n’est pas près de s’éteindre avec un hypothétique transfert. Il n’y a pas en effet d’enseignement supérieur sans recherche. Or la recherche demeurera de la compétence de l’Etat …

PRÈS DE 70 MILLIARDS
Plusieurs chiffres circulent à propos du coût de ces interventions de l’Etat. Quand on y met « toute la sauce », MADGG et le reste, y compris les compensations nationales inclusent dans le Plan de Rénovation des Lycées et Alep d’un montant de 6 milliards, proposé par le gouvernement et voté par le Congrès fin 2013, le montant astronomique approche des 70 milliards, dit-on.
Une somme rondelette sur laquelle les théories sur l’indépendance passent rapidement et plutôt sous silence. En guise de référence, le Vanuatu bénéficie au total et chaque année d’une aide de la France d’environ 5 milliards FCFP …