100 MILLIONS, « ATELIERS DU TOURISME », CHARGÉ DE MISSION TOURISME POLYNÉSIEN A LA PROVINCE SUD : LA POLÉMIQUE FLAMBE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

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Les « Ateliers du Tourisme », version actualisée du PDTCNC de 2004, ont été lancés par la Province sud et son GIE de promotion en fin 2015. Après quelques réunions avec les professionnels, une restitution des travaux a eu lieu début décembre. Initialement prévue en présence de la nouvelle ministre des Outre-mer, cette réunion s’est déroulée finalement en son absence. Mais aujourd’hui, sur les réseaux sociaux, sa véritable vedette en est Steeve Hamblin, ancien ministre du tourisme de Polynésie, et recruté par la Province sud pour être le grand concepteur des « Ateliers ». Polémique sur la Toile.

Le tir de missile est venu de Calédosphère qui présente une « enquête sur un chargé de mission au sein des institutions françaises du Pacifique ». « A vomir », précise le media …

L’OBJECTIF DE 100 MILLIONS EN 2016 DÉPASSÉ
Après avoir passé en revue la carrière politique et professionnelle de l’intéressé –il édite un Blog de conseil pour faire fortune, et a développé plusieurs activités privées-, c’est son aventure calédonienne qui est rappelée. « … le « Monsieur Tourisme de Nouvelle-Calédonie » a promis lors des assises officielles ayant eu lieu en décembre dernier cette fois-ci « 200.000 touristes d’ici dix ans » mais également « 1 million de croisiéristes d’ici 2020 ». Un magnifique dossier a ainsi été présenté avec tout plein d’objectifs et de statistiques dedans. Reste que, depuis lors, et malgré les 1.2 milliards de budget dévolu au GIE tourisme chaque année, le nombre de touristes plafonne sur le territoire dans des proportions comprises entre 100.000 et 110.000 par an. Dans le même temps, alors qu’il était payé par les institutions calédoniennes en tant que chargé de mission, son entreprise a touché le jackpot. Coïncidence ? » écrit le Blog.

Indiquant que Steeve Hamblin pilote ses sociétés à distance par Internet, et qu’il a dépassé en 2016 l’objectif de 100 millions qu’il s’était fixé avec son épouse, le media conclut : « C’est vraiment très gentil de sa part et les contribuables sont tous certainement très heureux pour lui. Mais sachant cela, la question que les Calédoniens (et les Polynésiens) seraient donc en droit de se poser (puisque c’est eux qui le paient via leurs impôts) pourrait être : en tant que chargé de mission dans les institutions, comment qu’on fait pour gagner plus de 100 millions de francs en une année ? »

« A TAHITI, ON L’ADULE »
La défense du « Monsieur Tourisme » en Calédonie est venue de Tahititoday, media internet polynésien.

« C’est méchant et injuste, écrit Tahiti Today. Le président de l’époque Gaston Tang Song qui en avait fait son ministre du Tourisme n’a eu qu’à se louer de celui qui a su, à cette époque là, innover et développer le tourisme de croisière avec succès et se garder de tout temps de mettre les doigts dans la confiture de la politique. »

Et pour faire bonne mesure, le media ajoute : « Steeve, s’il était aux Etats Unis, serait félicité pour sa réussite par le président américain Donald Trump ». Pas moins.

Passant en revue ce qu’il présente comme les mérites et les réussites de Hamblin, Tahititoday estime que « à Tahiti, on l’adule ».

Reste qu’au delà de cette polémique, le monde du tourisme se demande si tout cela est bien sérieux, alors que globalement, ce secteur stagne en dépit que quelques améliorations de chiffres de fréquentation. Mais Steeve Hamblin va être remplacé. Un avis de vacance de poste vient d’être lancé à la Province sud. Pour qui cette fois ?