Ancien député élu en 2007 face à Philippe Gomes, Jacques Lafleur et Didier Leroux, puis battu en 2012 par Sonia Lagarde, Gael Yanno repart au combat aux prochaines élections législatives de 2017.
Entretemps, bien des évolutions politiques se sont produites. L’UCF, qu’il préside, s’est amputée du concours d’Isabelle Lafleur et de Sonia Backes. La mairie a été conquise par Calédonie Ensemble, mais la nouvelle majorité a explosé, et la députée-maire siège minoritairement au conseil municipal. Et puis, la primaire des Républicains s’est soldée par la victoire inattendue de François Fillon, et la déroute de Jean-François Copé. Or, ce face à face a une histoire, celle de la lutte sans merci pour la présidence de l’UMP, et le choix de Gael Yanno de soutenir alors Copé. Une élection où les voix UMP de Calédonie, avaient été annulées, et auraient pu changer le cours des choses.
A CHAQUE PERIODE, SON HISTOIRE
Mais à chaque période son histoire. Désormais, la France affronte une échéance présidentielle à surprise dans laquelle le Président sortant ne se représente pas, et où l’issue s’oriente progressivement vers l’incertitude.
En tout cas, plus les semaines passent, et tout semble de plus en plus brouillé. Chez les socialistes, les sondeurs donnent aujourd’hui Montebourg vainqueur face à Valls. L’opinion, instantanée, est défavorable à Fillon avec 57% des Français qui ne l’aiment pas vraiment. Macron effectue une percée dont beaucoup se demande où elle s’arrêtera.
Dans ce contexte, les adversaires calédoniens de Gael Yanno seraient inspirés d’être prudents. Sa notoriété est importante, ses convictions anti-indépendantistes sont connues, et personne ne peut dire si son socle initial de 11.500 voix a complètement disparu ou s’il demeure en partie.
INVESTITURES LES REPUBLICAINS LE 14 JANVIER
Quant à la commission nationale des investitures Les Républicains elle est convoquée les 10, 11 et 12 janvier pour examiner les dossiers. Le Conseil National validera les nouvelles investitures législatives la semaine prochaine et Bernard Deladrière est donné favori pour la 1e circonscription. Gael Yanno demande, lui, qu’aucune investiture ne soit donnée, compte tenu de la multiplicité des candidatures se réclament des Républicains de métropole. A priori, sa voix portera peu, sauf qu’elle rejoint probablement celle exprimée au sein des Républicains locaux par Harold Martin et Sonia Backes.
Or François Fillon ne peut négliger aucune voix pour le scrutin de mai prochain. Si en effet, les sondeurs des USA, d’Angleterre et de France ont perdu quelque crédit en 2016, il ne fait aucun doute que les écarts se comblent entre les candidats de tête à la présidentielle. Et un possible rassemblement de la gauche au second tour dépendra en grande partie du résultat de la primaire socialiste de la fin janvier. Or, l’option Montebourg qui pourrait advenir, est la plus défavorable à Fillon, et la plus favorable à Macron.