Les parents d’élèves avaient pris position pour la correction locale du baccalauréat depuis 3 ans et demi et l’avaient notifié au gouvernement dans une lettre signée par l’ensemble des organisations représentatives. Ils ont finalement été écoutés, et l’examen sera corrigé en Nouvelle-Calédonie en 2017.
En jeu, deux évidences connues de l’ensemble des acteurs de l’éducation : le temps scolaire annuel dans les lycées, et la compétence professionnelle des professeurs.
S’agissant du temps scolaire, il est connu que l’organisation du bac bien avant la fin de l’année scolaire entraîne de nombreux dysfonctionnements éducatifs : cours suspendus pour de nombreux élèves, réquisitions de salles, réquisition des professeurs. Au total, une année scolaire incomplète, préjudiciable à l’étude complète des programmes.
En ce qui concerne la capacité des professeurs à l’impartialité et à la correction, elle est, de l’avis de la communauté éducative, incontestable. Les copies -près de 3000 !-, sont anonymes, comme dans toutes les académies. Quant aux professeurs, ils possèdent une formation et une compétence égale à tous leurs collègues de France et de Navarre.
D’ailleurs, certaines épreuves du bac sont déjà corrigées localement. Quant aux examens universitaires, ils le sont intégralement depuis la création de l’Université.
Reste évidemment les préventions anciennes sur le réel anonymat des copies ou la considération portées par les universités et les Ecoles de métropole sur le bac calédonien.
Les élèves, eux, ont répondu depuis longtemps. Leur réussite, notamment en métropole, la qualité des « prépas » -la prépa ingénieurs du Lycée Jules Garnier est l’une des meilleures de France-, montre bien que le bac calédonien n’est pas « un bac cocotier ».
Quant aux 3 principales associations de parents d’élèves, ils étaient, jusqu’en 2013, les plus farouchement opposés à la correction locale du bac. Leur changement d’avis est significatif.