Pierre Frogier avait misé sur Sarkozy, Philippe Gomes sur Juppé. Match nul, si l’on veut, après que François Fillon ait mis « tout le monde d’accord » !

Tout n’est cependant pas aussi simple.

L’un et l’autre sont parlementaires, et ont donc tissé leurs réseaux respectifs à Paris. Dans ce compte, Pierre Frogier pourrait posséder quelques avantages.

C’est qu’en effet, le Sénat a été une pièce maîtresse dans la lente ascension de Fillon qui y compte le soutien d’une majorité de sénateurs, parmi lesquels deux poids lourds : Gérard Larcher, le Président, et Bruno Retailleau, le président du groupe Les Républicains.

Or, d’une part, l’un des deux sénateurs calédoniens du Rassemblement-Les Républicains, Hilarion Vendegou, a soutenu François Fillon, et d’autre part, le second, Pierre Frogier, a depuis longtemps tissé des liens avec les deux présidents. Témoin : la récente visite de Gérard Larcher sur le territoire placée sous le signe d’un chaleureux séjour.

Bernard Accoyer, le nouveau patron des Républicains, est lui aussi loin d’être un inconnu pour le Président du Rassemblement-Les Républicains. Ensemble, ils ont partagé les joies de la majorité à l’Assemblée nationale et se connaissent de longue date.

Il faut enfin noter le remplacement de Christian Estrosi par Jean-François Lamour, ancien ministre des sports, au poste de responsable des investitures. Un ancien ministre dont les relations avec le Maire du Mont Dore, lui même ancien Président du Comité Olympique et Sportif de Nouvelle-Calédonie, ne se sont jamais départies d’une grande proximité.

Ainsi, au total, Nicolas Sarkozy a été battu à la primaire. Mais il semble bien que ni Pierre Frogier, ni son mouvement politique ne soient orphelins …