
Saint Louis. Un sniper est repéré d’hélicoptère. Il a déjà tenté de tuer un gendarme. Il pourrait être neutralisé. Surtout pas. Il faudrait qu’il tente de tuer le pilote d’hélico pour ne pas dire mieux, qu’il le touche. Il n’y aurait en effet ni « réponse proportionnée », ni légitime défense …
Devant un VBRG, un individu se dresse et tire sur le véhicule blindé. En vain, bien sûr. Les gendarmes peuvent-ils riposter ? Oui, mais … seulement s’ils sortent du blindé et que dans ce cas, ils se trouvent en état de légitime défense et que leur réponse soit proportionnée …
Et si par hasard, ils sortent malgré tout, ils se font tirer comme des lapins par le sniper !
Moralité : surtout ne rien faire. Et même rebrousser chemin.
Cela explique en partie les difficultés que rencontre ce corps d’élite qu’est la gendarmerie française. Si les gendarmes transgressent les règles, ils seront mis en accusation par les délinquants et probablement traduits en justice !
Toujours est-il que quelques brigands peuvent encore bloquer la route à tout moment à Saint Louis ou ailleurs, que le fameux sniper, criminel en puissance, court toujours, comme ceux qui ont tenté de tuer « du bleu » au début du blocage de Saint Louis.
A un journaliste qui lui demandait si la détention et le port d’armes n’étaient pas excessifs aux Etats Unis, Trump a simplement fait observer ironiquement : « Chez vous en France, les seuls qui ont des armes et qui les utilisent, ce sont les bandits ! »
Une chose est sûre : en Nouvelle-Calédonie, de plus en plus de gendarmes portent eux mêmes plainte. Vous avez dit malaise ?