Faire du 24 septembre, date du « rattachement de la Nouvelle-Calédonie à la France », la date de la rencontre du peuple d’origine avec celui de France, puis d’autres pays et territoires était une idée séduisante. Y adjoindre une exhortation au respect des principes de la citoyenneté, et des valeurs que l’on y retrouve en Calédonie, cela aurait été encore mieux. Mais la « citoyenneté de Nouvelle-Calédonie » est d’abord passée par là avec un esprit d’exclusion absolue par le corps électoral figé. Et surtout, à Nouméa, l’affichage politique était ostensible. Malaise.
Au gré des stands, on trouve un portrait de Pierre Declercq, Secrétaire général de l’Union Calédonienne qui fut assassiné il y a 40 ans, des appels à l’inscription des kanak sur les listes électorales, ou des tableaux illustrant l’aide de groupes métropolitains au FLNKS.
Voilà pourquoi, sans doute, à l’exception des quelques autres manifestations soutenues financièrement par le gouvernement dans plusieurs communes, la « Fête de la citoyenneté » ne fait guère recette à Nouméa, plus de 10 ans après avoir été créée.
Dommage. Mais comment rassembler une population majoritairement hostile à l’indépendance dans une fête qui tend de plus en plus à suggérer qu’en 2018, la citoyenneté de Nouvelle-Calédonie deviendra la nationalité de Kanaky.