La BBC vient d’en faire une chronique : plusieurs chercheurs, en Angleterre et en Suisse, ont mis en évidence une piste prometteuse du traitement de la terrible maladie d’Alzheimer avec, pour la première fois, une attaque de la racine du mal : la formation des plaques protéiniques responsables de la dégénérescence des connections entre les neurones.
En effet, une des causes essentielles des pertes cognitives associées à l’Alzheimer est la formation de plaques dites amyloïdes –du nom initialement donné à ces plaques par leur découvreur qui imaginait que l’amidon était une de leur composante-, constituées, pour faire simple, de protéines.
Selon une étude menée sur 165 patients, l’administration d’un médicament, l’Aducanumab, a produit des effets positifs sur leur mémoire.
L’étude a aussi montré que plus les doses étaient fortes, et plus efficaces étaient leur effet.
La prochaine phase de recherche sera le test sur 2.700 patients en Europe, en Asie et en Amérique du nord pour vérifier de manière plus approfondie les effets du produit.
Le docteur David Reynolds, responsable scientifique de la recherche Alzheimer au Royaume Uni estime que les résultats démontrent qu’une nouvelle catégorie de médicaments laisse espérer un traitement de la maladie.
Le docteur James Picket, directeur de recherche à la Alzheimer’s Society, ajoute : « ce qui est le plus convaincant est que les plaques d’amyloïde disparaissent quand les patients prennent des fortes doses de médicament ».
Bien sûr, le médicament espéré n’est pas pour l’immédiat. Les scientifiques gardent à l’esprit des traitements prometteurs qui ont échoué dès lors qu’ils ont été testés à grande échelle. Mais devant ces premiers résultats, beaucoup se déclarent « raisonnablement optimistes ».